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Cette étude descriptive vise à dresser un portrait de l’évolution de la connaissance des lettres de façon multidimensionnelle, c’est-à-dire en considérant à la fois les trois composantes de la lettre, soit le nom, le son et la forme, chez des enfants québécois francophones en maternelle. En examinant finement les trois composantes – le son, le nom et la forme – associées aux 26 lettres de l’alphabet, au début et à la fin de la maternelle, cette étude avait pour but d’examiner à la fois, i) la capacité des enfants à nommer les 26 lettres; ii) la capacité à reconnaître les 26 lettres; iii la capacité à produire la valeur phonémique des 26 lettres; iv) capacité à tracer les 26 lettres; v) la capacité des enfants à nommer et à reconnaître deux allographes fréquents en lecture et en écriture les majuscules et les minuscules. Pour ce faire, cent quarante enfants franco-québécois (âge moyen : 5 ans et 6 mois) ont été soumis, au début et à la fin de la maternelle, à diverses tâches sur les lettres dont une tâche de reconnaissance des lettres majuscules et minuscules, une tâche de dénomination des lettres majuscules et minuscules, une tâche de rappel oral de la valeur phonémique des lettre et une tâche de rappel écrit de lettres sous dictée. Globalement, l’analyse des performances obtenues aux différentes tâches a montré, qu’en maternelle, les enfants possèdent déjà des connaissances sur les lettres qui se traduisent par une capacité minimale à nommer, à reconnaître, à tracer les lettres et à prononcer leur son. L’étude de l’évolution de la connaissance des lettres en cours de maternelle a montré que le développement de la connaissance des lettres se fait de manière progressive, lettre par lettre, pour les trois composantes – forme, nom et son – de la lettre. Toutefois, la capacité à reconnaître les lettres est celle qui est la plus développée, tandis que la capacité à produire le son des lettres est celle qui est la moins développée, et ce, au début et à la fin de la maternelle. Quant aux allographes à l’étude, les lettres majuscules sont davantage connues que les lettres minuscules scriptes. Enfin, les résultats permettent de réaffirmer que la connaissance des lettres est une connaissance unifiée qui dépend à la fois de la connaissance du nom, du son et de la forme (Foulin, 2005, 2007). Ces résultats confirment, auprès d’une population différente de diverses études déjà réalisées, que la connaissance des lettres est une connaissance unifiée où le développement de chacune de ses trois composantes (forme, nom et son) est fortement relié. |