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Le soutien social est un concept qui intéresse beaucoup les chercheurs et les professionnels oeuvrant dans le domaine du bien-être, car il a un impact considérable sur la santé des individus. Le soutien social est particulièrement important durant la période de l'adolescence car le soutien des pairs est essentiel pour traverser sainement cette étape de la vie. Cependant, certains événements de la vie, comme un problème de santé, risquent de freiner l'accès du jeune à son réseau de soutien. Cette recherche s'intéresse aux jeunes qui sont hospitalisés pour correction d'une scoliose. Cette recherche compare la perception du soutien social chez des jeunes âgés de treize à dix-neuf ans qui subissent une intervention chirurgicale pour corriger une scoliose à deux périodes données, soit au moment de l'admission et six semaines plus tard. Dans cette étude, le soutien social s'appuie sur la définition de House (1981) qui affirme que le soutien social est d'abord une transaction interpersonnelle qui inclut les dimensions d'intérêt (concern), d'aide et d'information à l'égard de soi-même et de son environnement. Vingt-deux jeunes, dont l'âge moyen est de 14,7 ans, ont participé à cette étude. Les participants ont été recrutés dans trois centres hospitaliers distincts, soit l’Hôpital Sainte-Justine, l’Hôpital Shriners et l’Hôpital St-François D'Assise. La durée moyenne d'hospitalisation est de 12 jours, ce qui représente une diminution par rapport à la durée antérieure pour ce type d'intervention chirurgicale. Les données ont été recueillies à l’aide de l’Inventaire des relations interpersonnelles (IRI), version française du lnterpersonal Relationships lnventory (IPRI) de Tilden (1987). Aucune différence significative n'a été décelée entre les résultats obtenus à l'admission et ceux obtenus six semaines plus tard pour la mesure du soutien social disponible. De même, la structure du réseau social n'est pas modifiée de façon significative. Toutefois, lors de l'analyse individuelle de chaque énoncé de l'instrument de mesure, les résultats démontrent une différence significative en ce qui concerne l'intimité des jeunes. Ceux-ci se sentent plus envahis six semaines après la chirurgie qu'au moment de l'admission. Il importe de souligner que les jeunes qui ont participé à la recherche ont la perception d'être soutenus par les membres de leur réseau. Les résultats de cette étude permettent de faire valoir les implications pour les soins infirmiers des techniques chirurgicales qui réduisent le temps d'hospitalisation. Les résultats soulèvent des questions vis-à-vis des rôles adoptés par les infirmières pour le soutien adéquat des jeunes tant en milieu hospitalier qu'en milieu scolaire. Cette recherche nous rappelle encore une fois que c'est l'histoire de vie de chacun et non sa maladie qui fait la différence. |
