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La guerre en Bosnie-Herzégovine fut un conflit des plus meurtriers qui a apporté un discours inflammatoire conduisant à des dérapages sur le terrain entre les diverses forces en présence, et ce, au détriment d’une population prise en otage par une poignée de décideurs politiques et de leurs élites de la sécurité (policiers, militaires, agences de renseignements, etc.) qui ne cherchaient qu’à décider individuellement des enjeux politiques ayant lieu. Un conflit européen que nous avons exploré par l’utilisation du cadre théorique de la sécurisation/désécurisation d’Ole Waever, et ce, afin de mieux comprendre comment une sécurisation à l’extrême, au travers d’un acte de langage (speech act), peut se développer jusqu’à apporter la violence physique comme mode de résolution de différends. Un processus inquiétant qui soulève toute la question de la désécurisation comme approche d’euphémisation d’une menace afin de soustraire toutes tentatives de sécurisation de se développer ou d’être exploitées. Une approche qui nous a permis d’ouvrir la « boîte noire » qu’est l’État pour mieux saisir ces particularités ainsi que les luttes de pouvoir s’y déroulant. Une lutte de pouvoir qui se joue entre multiples acteurs qui ne peuvent être négligés dans toute situation sécuritaire. Une avenue choisie qui nous a permis de déterminer des options de désécurisation souhaitables qui auraient pu être explorées afin de maintenir la stabilité politique de cet État en devenir. Le tout nous permettant de dire que la désécurisation de la BiH comme approche fut une opportunité manquée. |