Corrélation génotype – phénotype chez les patients pédiatriques porteurs de mutations de NLRP12

Autor: Beaufils, Camille
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2024
Předmět:
Druh dokumentu: Diplomová práce
Popis: Le syndrome périodique lié à NLRP12 (NLRP12-AD) est une maladie rare appartenant au groupe des maladies auto-inflammatoires systémiques héréditaires. Ces maladies sont causées par des anomalies du système immunitaire inné. Les cryopyrinopathies (CAPS) sont une famille de maladie auto-inflammatoire liées à des mutations gain de fonction du gène NLRP3. NLRP3 fait partie d’un composant central de l’inflammation, l’inflammasome. En 2007, Jéru et al. ont décrit un premier patient présentant des symptômes évocateurs d’un CAPS qui n’était pas porteur de mutation de NLRP3 mais présentait une mutation de NLRP12. Depuis, 33 patients pédiatriques atteints de NLRP12-AD ont été décrits dans la littérature. Les signes cliniques de la maladie sont variables et ne permettent pas d’établir de critères cliniques diagnostics fiables. La pathogénicité des mutations observées chez les patients est difficile à établir. Les patients atteints de NLRP12-AD représentent également un défi thérapeutique, un certain nombre d’entre eux ne répondant pas aux anti-IL1, un traitement pourtant efficace dans la plupart des inflammasomopathies. De nombreuses études se sont intéressées au rôle de NLPR12, qui posséderait à la fois des propriétés pro et anti-inflammatoires par sa capacité à inhiber les voies canoniques et non canoniques de NFkb mais aussi à former un inflammasome. Le rôle exact de NLRP12 reste controversé, avec des résultats différents selon les cellules ou les stimuli utilisés lors des expériences. L’objectif de notre étude est de créer un modèle in vitro fiable et reproductible afin de mieux comprendre la physiopathologie de NLRP12. Il permettra ensuite d’étudier les mutations de NLRP12 retrouvées chez des patients présentant des symptômes de maladie auto-inflammatoire pour améliorer les performances et la fiabilité du diagnostic et proposer des traitements personnalisés aux patients concernés. Nous avons créé un modèle de cellules THP1 NLRP12 KO en utilisant la technologie de CRISPR/Cas9 qui a permis d’induire une délétion homozygote à la jonction entre le 2ème intron et le 3ème exon de NLRP12, qui code pour le domaine fonctionnel de la protéine. Nos cellules KO semblent sécréter moins de cytokine pro-inflammatoire (IL-1β et TNFα) que les cellules WT, suggérant un rôle pro-inflammatoire de NLRP12 dans notre modèle. Nous avons par ailleurs décrit une cohorte nord-américaine de 17 patients porteurs de mutations de NLRP12 afin d’étudier leurs mutations et produit des vecteurs lentiviraux contenant ces mutations. Nous prévoyons d’explorer le rôle de NLRP12 sur l’activation de la voie NFkB et la formation d’un inflammasome puis de transduire nos cellules KO avec les différentes mutations de nos patients et d’analyser leurs conséquences sur ces mêmes voies et sur la sécrétion cytokinique.
NLRP12-AD is part of a new group of rheumatics’ diseases: the systemic autoinflammatory diseases. Those diseases are caused by defect or dysfunction in the innate immune system. Cryopyrin-associated periodic syndromes (CAPS) is a family of systemic autoinflammatory disease initially linked to NLRP3 gain-of-function heterozygous mutations. NLRP3 is part of a key component of inflammation, the inflammasome. In 2007, Jeru et al. described the first patient with CAPS phenotype, but without NLRP3 mutations. This patient had NLRP12 mutations. Since then, 33 pediatric patients with NLRP12-AD have been published. There is no specific clinical presentation that allow homogenous diagnosis. Determination of the causality of the mutations remains tricky. Lastly, some patients have shown resistance to anti-IL1 treatment, a medication that is highly effective in other inflammasomopathies such as CAPS, a puzzling observation as to the role of NLRP12. NLRP12 has been described with both anti- and pro- inflammatory roles, by its ability to inhibit the canonical and non-canonical NFkB pathways, but also through its hypothetic capacity to form an inflammasome. Hence, the exact role of NLRP12 remains controversial and its role might be stimuli- or cell-dependant. Our objective is to create a reliable and reproductible in vitro model to better understand the role of NLRP12. This model will then allow us to study NLRP12 mutations found in patients with auto-inflammatory symptoms. This will improve our diagnostic performance and help to offer to patients the most suitable therapy. We created NLRP12 knockout THP-1 cells by using the CRPISP-Cas 9 gene editing technology. We were able to induce a homozygous deletion at the intron 2/exon 3 junction that encodes the protein functional domain. Our KO cells seems to secrete less pro-inflammatory cytokines (IL-1β and TNFα) than WT cells. This suggests a pro-inflammatory role of NLRP12. We described a North American cohort of 17 pediatric patients with NLRP12 mutations to study their mutations in our model and produced lentiviral vectors containing those mutations. We planned to study the effects of NLRP12 on NFkB activation and on inflammasome formation. Then, we will transduce our KO cells with the patient’s mutations and compare their consequences on inflammation pathways and cytokine secretion.
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