Le mythe du philosophe-roi : savoir, pouvoir et salut dans la philosophie politique de Platonε
Autor: | Colrat, Paul |
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Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2019 |
Předmět: | |
Druh dokumentu: | Text |
Popis: | La question du règne des philosophes ne se comprend qu’au prix d’un détour par les marges de la politique classique. D’abord nous avons montré que ces marges sont définies historiquement par un discours qui articule le règne, le savoir et le salut (chapitre I). Puis nous avons montré que la notion de règne, dès lors qu’elle est attribuée à des philosophes, s’établit dans les marges de la notion classique de basilein, en en subvertissant le sens classique (chapitre II). Ensuite nous avons montré que le discours sur le règne des philosophes est une tentative venant des marges de la politique pour subvertir en en faisant usage, c’est-à-dire pour destituer, la liaison classique entre le muthos et l’unification politique (chapitre III), ce qui a impliqué de comprendre comment le philosophe peut être aux marges de la politique tout en en étant le fondement (chapitre IV). Cela nous a conduit à voir que le philosophe est en marge par rapport à l’exigence d’être utile à la cité (chapitre V) et par rapport à l’exigence d’un savoir fondé sur l’expérience (chapitre VI). Enfin, nous avons essayé de montrer que le règne des philosophes s’inscrit dans la recherche du salut de la cité, thème marginal dans les études sur Platon (chapitre VII). The question of the philosophers’ reign can only be understood at the cost of a detour through the margins of classical politics. First of all, I have shown that these margins have historically been defined by a discourse focusing on the relationship between kingdom, knowledge and salvation (chapter 1). I have then shown that the notion of kingdom itself, when it is attributed to philosophers, positions itself in the margins of the notion of basilein, while actively subverting its classical meaning (chapter 2). The discourse about the philosophers’ reign must therefore be understood as an attempt coming from the margins of politics to use the traditional relation between the muthos and political unification, in order to subvert it, namely, to depose it. This required me to explore the way in which the philosopher can simultaneously be in the margins of politics and at the very foundation of politics (chapter 4). The philosopher’s position in the city is doubly marginal: first, he is not subject to the imperative to be useful to the city (chapter 5), and secondly, he is not subject to the imperative to ground knowledge in experience (chapter 6). Finally, I have set out to show that the philosophers’ reign inscribes itself within a quest for the city’s salvation, a theme that is itself marginal in Plato studies, and deserves more attention than it has hitherto received (chapter 7). |
Databáze: | Networked Digital Library of Theses & Dissertations |
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