À la recherche d'une nouvelle vision de l'histoire russe du XXème siècle à travers les manuels scolaires de la Russie postsoviétique (1991-2016)
Autor: | Konkka, Olga |
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Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2016 |
Předmět: | |
Druh dokumentu: | Text |
Popis: | La révolution mémorielle qui a marqué la période de la Glasnost, puis la fin de l’URSS ont mis l’enseignement russe devant l’obligation de revoir le contenu des manuels scolaires d’histoire, ainsi que les modalités de leur fonctionnement. Dans les années 1990, la recherche d’une nouvelle grille de lecture de l’histoire nationale du 20ème siècle, enseignée durant les dernières années du curriculum scolaire russe, se trouvait au cœur des débats sur les manuels d’histoire. Les auteurs de ces derniers, qui agissaient désormais dans le cadre de l’économie du marché, oscillaient entre le rejet de l’héritage du passé et la persistance des représentations et approches soviétiques. Depuis le début des années 2000, de multiples injonctions et discours des présidents de la Fédération de Russie (Vladimir Poutine et Dimitri Medvedev) et de leurs ministres ont démontré la volonté de contrôler le choix et le contenu des manuels. Tout cela laissait soupçonner que les autorités politiques avaient l’intention d’instrumentaliser l’histoire nationale, et plus particulièrement celle du 20ème siècle, dans le but d’assurer leur légitimité. De nombreux changements apparaissant dans les manuels des années 2000 et 2010 (tels que la réévaluation de la figure de Staline, le renforcement de l’image de l’Etat fort, le retour de l’idée de l’hostilité de l’Occident ou encore la justification de la géopolitique russe et soviétique) semblent confirmer l’hypothèse selon laquelle le gouvernement cherche à déculpabiliser l’histoire tout en offrant une légitimité historique à sa politique. Cependant, l’analyse des textes de plus de 70 manuels d’histoire postsoviétiques et du contexte de leur publication nous plonge au cœur d’un processus complexe, impliquant de nombreux acteurs. The revolution in public consciousness that marked the period of Glasnost, and the USSR collapse that followed, compelled Russian Ministry of Education to review the content of history textbooks, as well as the whole process of textbook writing. In the 1990s, the debate on history textbooks focused on the search for a new view of 20th century Russian history taught in the final years of the Russian secondary school curriculum. The textbook authors, now working in the context of the market economy, vacillated between rejection of the legacy of the past and a persistently Soviet point of view. Since the early 2000s, several directives and speeches of Russian presidents Vladimir Putin and Dmitry Medvedev and their ministers have demonstrated the government’s willingness to control the available range of history textbooks and their content. The directives and speeches suggest that political authorities intended to exploit national history, particularly that of the 20th century period, in order to assert their legitimacy. In fact, we can observe many changes in textbooks from the 2000s and the 2010s, such as the re-evaluation of the historical figure of Stalin, the strengthening of the image of a strong State, the return of the concept of Western hostility and the justification of Russian and Soviet geopolitics. This seems to confirm the hypothesis that the government seeks to whitewash the national history while providing its policy with historical legitimacy. However, an analysis of the texts of more than 70 post-Soviet history books and the context of their publication reveals a complex process involving many different actors. |
Databáze: | Networked Digital Library of Theses & Dissertations |
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