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Les femmes travailleuses du sexe de rue et utilisatrices de drogues par injection (TSR/UDI) vivent des situations qui les exposent à des problèmes alimentaires. Cette recherche vise à décrire le profil alimentaire de ces femmes à Québec et à explorer le rôle de l'injection des drogues sur leur apport alimentaire. L'étude a été menée auprès de 21 femmes TSR/UDI, recrutées de juin à septembre 2008, avec la collaboration des intervenants communautaires d'un programme d'échange de seringues, Point de Repères, (PdR) basé à Québec. Les données ont été collectées à l'aide d'un rappel de 24 heures suivi d'entrevues individuelles semi-dirigées. Les résultats de l'évaluation alimentaire ont indiqué une inadéquation alimentaire tant en quantité qu'en qualité chez les participantes en comparaison aux recommandations du Guide alimentaire canadien. Aussi, l'analyse des propos des femmes interviewées laisse ressortir l'influence de l'injection des drogues sur la plupart des déterminants individuels (biologiques, psychologiques, préférences alimentaires, style de vie) et environnementaux (environnement social, économique, physique et interpersonnel) de leur alimentation, ce qui pourrait expliquer l'inadéquation observée lors de l'évaluation alimentaire. Des interventions, élaborées entre autres sur la base des propositions formulées par ces femmes, sont nécessaires pour les aider à améliorer leur alimentation. Toutefois, d'autres évaluations alimentaires avec plus d'un rappel de 24 heures et d'autres études plus approfondies sur les déterminants de l'alimentation des femmes TSR/UDI devraient être conduites pour une meilleure compréhension de leur apport alimentaire. |
