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Le présent mémoire s'intéresse aux relations réciproques entre les pratiques parentales des mères et les symptômes dépressifs chez l'enfant. Tout d'abord, il vise à vérifier les liens prédictifs bidirectionnels entre l'implication et l'hostilité des mères et les symptômes dépressifs chez les enfants. Cette étude a également comme objectif de vérifier de façon exploratoire si ces associations sont les mêmes chez les garçons et chez les filles. Les données utilisées pour ce mémoire ont été collectées dans le cadre du projet longitudinal Fluppy débuté en 2002 (Poulin et al., 2010). L'échantillon comporte 531 enfants au temps 1 (âgés entre 8 et 9 ans, 62% garçons) et 455 au temps 2 (âgés entre 9 et 10 ans, 86% de l'échantillon au temps 1). Les mères ont complété le questionnaire sur les pratiques parentales et les enseignants ont complété le questionnaire sur les symptômes dépressifs des enfants. Pour le premier objectif, des modèles autorégressifs à décalages croisés (« cross-lagged panel model ») ont été réalisés séparément selon les pratiques parentales. Pour le deuxième objectif, des modèles autorégressifs à décalages croisés ont également été testés, mais cette fois-ci, séparément selon le sexe de l'enfant. Les résultats concernant le premier objectif démontrent que l'hostilité parentale au T1 prédit une augmentation des symptômes dépressifs chez les enfants au T2. Les autres liens bidirectionnels ne sont pas significatifs. Les résultats concernant le deuxième objectif indiquent que l'hostilité parentale au T1 prédit une augmentation des symptômes dépressifs au T2 chez les filles uniquement. Les résultats montrent également que les symptômes dépressifs prédisent une diminution de l'implication parentale, mais seulement chez les garçons. Les résultats de la présente étude permettront aux psychoéducateurs d'adapter leurs interventions visant à diminuer les symptômes dépressifs à l'enfance. |