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Avec la venue du troisième millénaire, le concept de ville durable est apparu comme une solution attrayante pour faire face aux défis de l'urbanisation rapide auxquels les pays du sud sont confrontés. Cependant, l'application des références standardisées et des normes internationales de durabilité dans des contextes locaux se heurte à la complexité des spécificités socio-spatiales, caractérisées par des éléments culturels, urbanistiques, climatiques et socio-politiques distincts. Au Maroc, on assiste, depuis les deux dernières décennies, à une multiplication d'approches, visant à promouvoir la durabilité urbaine importée du Nord, tout en étant étroitement liées au modèle de gouvernance urbaine néolibérale. Dans ce contexte, plusieurs villes nouvelles se voulant durables, ont été lancées, dans un contexte marqué par la privatisation et la financiarisation urbaines. Cet article se focalise sur une analyse critique de l'écocité Zenâta, en examinant la diffusion du Développement Urbain Durable (DUD) dans le contexte local. Il remet en question les solutions conceptuelles proclamant la durabilité, en mettant en lumière la complexité inhérente à l'intégration des dimensions sociales, économiques et environnementales. En dépit de la perception initiale du site de Zenâta comme un espace vierge, son identité complexe émerge comme un facteur essentiel, se manifestant à travers toutes ses composantes (sociales, institutionnelles, politiques, spatiales, géographiques, économique, …). |
