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Cet article s’inscrit dans le cadre d’une étude menée sur le processus de patrimonialisation des rites et manifestations culturelles de kanciinri chez les Sénoufo du Folona au Mali. L’objectif général est de proposer une définition du patrimoine culturel africain en se focalisant sur les critères de sa constitution, sa production endogène, son appropriation par les communautés locales. L’hypothèse principale de ce travail stipule que la conception du patrimoine culturel en Afrique subsaharienne est vraisemblablement différente de celle de l’Occident. Dans la société traditionnelle africaine, le patrimoine culturel est conçu comme un tout imbriquant le matériel dans l’immatériel, le culturel dans le naturel. A travers une méthodologie axée sur la revue de la littérature et quelques entretiens avec les personnes ressources, l’étude a abouti à la conclusion selon laquelle le patrimoine culturel africain de façon générale véhicule des messages universels à travers des chants, des rituels, des sites, l’architecture, etc. Ce patrimoine a été conçu par les aïeux de telle sorte que tous les domaines de la vie soient concernés. Dans cette société le patrimoine est considéré comme un ensemble de trésors naturels et culturels, matériels et immatériels, acquis et transmis au fil des générations. |
