« Apocalypse Snow ». Enfrichement des stations de montagne et syndrome (de la bulle) climatique
Autor: | Philippe Bachimon |
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Jazyk: | English<br />French |
Rok vydání: | 2019 |
Předmět: | |
Zdroj: | Revue de Géographie Alpine (2019) |
Druh dokumentu: | article |
ISSN: | 0035-1121 1760-7426 |
DOI: | 10.4000/rga.5425 |
Popis: | Aujourd'hui des stations de sports d'hiver ferment, alors même que certaines d’entre elles ne sont ouvertes que très temporairement et, excepté en Asie orientale (la Chine a maintenant 90 stations de ski et une trentaine en projets) aucune nouvelle expansion programmatique des domaines skiables n'est plus retenue. L'obsolescence (annoncée et parfois non anticipée) des modalités lourdes du tourisme en montagne aujourd’hui avait lors de phases précédentes déjà marqué les stations thermales et climatiques. Aujourd'hui le réchauffement climatique pose de nouveau la question du positionnement climacique (ou non) de l'équipement de la montagne. Question qui a émergé dès le milieu du XXe siècle avec la fin du climatisme altitudinal du fait entre autres de la diffusion de la climatisation. L’apparition de cette dernière avait d'ailleurs déjà permis de délocaliser très tôt la patinoire, et à vrai dire presque tous les sports de glace, alors qu’ils représentèrent avec la neige l’une des deux assises des sports d’hiver, hors de la station vers la métropole émettrice de clientèle dès le début du XXe siècle. C'est sans doute aujourd'hui ce qui risque de se reproduire pour le versus neige (et en l’occurrence le ski alpin) et ce à la suite de l'artificialisation de l’enneigement (connu sous l’expression « neige de culture ») qui permet à son tour d’engendrer des domaines skiables hors sol à proximité des grandes villes dès lors qu’ils sont indoor. Si ce processus, en apparence énergivore et limité en termes d’étendu des domaines skiables, se développait, on pourrait considérer que les friches actuelles des stations seraient des marqueurs prémonitoires d'un phénomène de grande ampleur sur lequel nous nous proposons de réfléchir. Car il pose les questions de la reconversion d'espaces, dédiés à un sport d'hiver quasi unique, le ski, qui perdant leur exclusivité se retrouveraient avec tout un capital devenu obsolète amenant à envisager son abandon, sa réappropriation partielle, voire pour partie, approche mémorielle oblige, sa patrimonialisation.friches, station indoor, stations de sports d’hiver, climatisme, climatisation |
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