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Les mandrills sont des primates de l'Ancien Monde présents dans les forêts équatoriales d'Afrique centrale. Victimes du braconnage et de la déforestation, ils sont aujourd'hui classés parmi les espèces vulnérables sur la liste rouge de l'IUCN. D'autre part, ils ont longtemps été utilisés pour la recherche biomédicale. Le Centre de Primatologie du Centre International de Recherches Médicales de Franceville, au Gabon, héberge encore aujourd'hui un grand nombre de mandrills. Grâce à une collaboration avec la Société d'exploitation du Parc de la Lékédi, le projet Sphinx a été mis en place dans le but de réhabiliter un groupe de 31 mandrills sains issus du CIRMF.Les 31 individus ont été choisis en fonction de leurs liens de parenté au sein d’un enclos hébergeant 90 individus sains. Le groupe formé a été placé dans une volière d’habituation durant une période d’un mois et demi, puis des colliers radio-émetteurs ont été placés sur 4 femelles.Au terme de cette période, les mandrills ont été transférés au Parc de la Lékédi et relâchés au sein d’un module vaste de 11 000 hectares de forêt et de savanes.Un suivi quotidien des mandrills avec un maintien du nourrissage a été réalisé durant les trois premiers mois suivant le relâché. Au terme de ces trois mois de suivi, nous avons enregistré une perte de 22.5 % des individus, dont deux mâles périphériques qui ont quitté le groupe dès le premier jour du relâché, et un bébé de 6 mois qui est mort au cours du premier mois. Les mandrills sont restés 90 % du temps dans une zone réduite de 2.8 ha et se sont déplacés au total dans une zone de 200 hectares. Un mâle sauvage a rejoint le groupe 1 mois après le relâché et a rapidement pris la dominance du groupe. Aujourd’hui les mandrills sont toujours suivis quotidiennement, le groupe est stable et semble bien adapté à son nouvel environnement, ils se nourrissent de façon autonome des fruits, graines, racines et insectes de la forêt et découvrent peu à peu la vaste étendue de forêt qui s’offre à eux. |