Epidémiologie de la rage et connaissance, attitudes et pratiques des communautés au Burkina Faso

Autor: Madi Savadogo, Philippe Koné, Laibané Dieudonné Dahourou, Rosine Manishimwe, Adama Sow, Lalé Nébié, Nicolas Antoine-Moussiaux, Bernard Doulkom, Rianatou Bada-Alambedji
Jazyk: English<br />French
Rok vydání: 2020
Předmět:
Zdroj: Revue d’Elevage et de Médecine Vétérinaire des Pays Tropicaux, Vol 73, Iss 2 (2020)
Druh dokumentu: article
ISSN: 0035-1865
1951-6711
DOI: 10.19182/remvt.31863
Popis: La rage est une zoonose endémique dans les pays en développement et compte parmi les pathologies virales les plus virulentes et mortelles. Elle constitue une menace pour la sante publique et animale au Burkina Faso. La présente étude transversale a été conduite pour décrire l’épidémiologie de la rage et les connaissances, attitudes et pratiques (CAP) des populations à Ouagadougou. Elle a consisté en une collecte de données auprès des ménages et des structures techniques impliquées dans la prévention, le contrôle et la surveillance de la rage humaine et animale. L’enquête CAP a été réalisée auprès de 616 ménages. Elle a montré que la majorité des participants avaient entendu parler de la rage humaine (80,7 %) et animale (94,6 %), savaient qu’elle se transmettait essentiellement à la suite de morsure par un chien infecte (94,2 %) et étaient capables de citer correctement au moins deux voies de transmission de la maladie (65,7 %). En revanche, seuls 9,7 % des propriétaires de chiens affirmaient être capables de financer la vaccination antirabique canine annuelle. Les principaux canaux d’information et de communication sur la rage utilises par les participants étaient l’entourage (41,8 %), l’école (33,4 %) et les médias (24,8 %). Quant à l’étude épidémiologique rétrospective, qui s’est appuyée sur les documents disponibles au sein des structures nationales, elle a mis en évidence qu’en moyenne 4172 cas de morsures étaient enregistrées chaque année, que seules 31,7 % des personnes mordues avaient bénéficié d’une prophylaxie postexposition complète et que 68 % des animaux testes étaient positifs au virus rabique. Ces études confirment la présence du risque rabique dans le pays et montrent la nécessite de renforcer l’éducation et l’engagement communautaire ainsi qu’une étroite collaboration entre les secteurs de la santé animale et de la santé humaine pour une gestion intégrée des cas de morsures.
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