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Le phénomène de l’emprunt est aussi ancien que la langue elle-même. Ce phénomène suppose simplement que la langue de départ, dite "langue donneuse" et la langue d’arrivée dite "langue réceptrice", soient en contact, à l’écrit comme à l’oral, sans que ce contact implique nécessairement un bilinguisme de la part des locuteurs. Aussi, serait-il très difficile de parler d’emprunts arabes dans les langues nationales en Afrique sub-saharienne, sans évoquer la pénétration de l’Islam dans cette région appelée jadis "le Soudan" par les explorateurs européens et les écrivains arabes. Le contact entre la langue arabe, en tant que langue de grande communication, et les langues nationales africaines, a laissé, par le biais de la religion, du commerce et des échanges économiques, un certain nombre d’emprunts dans les domaines de l’enseignement, de l’éducation, du pouvoir, de la justice, des noms propres et de la toponymie, etc. Cette complémentarité était telle que les langues nationales constituaient un trait d’union entre l’Arabe et les populations africaines. |