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Bien que la ponction lombaire soit reconnue comme étant d'un grand apport dans le diagnostic de certaines maladies neurologiques, les modalités d'apprentissage de ce geste technique restent encore mal définies dans la formation de nos étudiants lors de leurs stages cliniques. L'appréhension liée au manque d'expérience et la peur de l'échec font que ces derniers délaissent la pratique de ce geste. Notre objectif était d'évaluer les compétences des étudiants de la Faculté de Médecine de Nouakchott sur la pratique de la ponction lombaire et d'apprécier leur ressenti subjectif vis-à-vis de ce geste. Nous avons mené au mois de mai 2017 une enquête auprès des internes, des résidents, et des étudiants inscrits en TCEM (Troisième cycle des études médicales) et en DCEM 4 (Deuxième cycle d'études de médecine en 4 ans.) Pour cela, un questionnaire anonyme sur l'enseignement et la pratique de la ponction lombaire a été élaboré et rempli par 92 participants. L'analyse des données de cette étude a été effectuée sur un logiciel SPSS, version 20. Sur un total de 105 fiches de questionnaire, nous n'avons pu en exploiter que 92, soit un taux de participation de 87,6%. Il y avait 67 garçons pour 25 filles. Douze participants n'ont jamais pratiqué la moindre ponction lombaire, le plus souvent par manque de confiance en eux-mêmes. Près de 10% des étudiants n'ont jamais appris à faire ce geste et 22% l'ont appris sans être supervisés par un médecin senior. Le taux d'échec lors de la première ponction était de 45% chez nos stagiaires. Peu d'entre eux reconnaissent (7,5%) qu'ils prescrivent une sédation ou une anesthésie locale au patient avant la réalisation de la ponction lombaire (PL). La position assise était de loin plus utilisée que le décubitus latéral, mais 30% des étudiants déclarent qu'ils ont utilisé les 2 positions. Le but de la PL (ponction lombaire) était diagnostiquée à 69%, mais dans 25% des cas elle a été réalisée dans un but à la fois diagnostique et thérapeutique. Les indications diagnostiques étaient dominées par les méningites et les méningo-encéphalites tandis que l'hydrocéphalie à pression normale constituait le premier motif des PL thérapeutiques. Au décours d'une PL, les complications rencontrées par nos stagiaires étaient surtout une PL traumatique suivie par les céphalées. Le Service de Pédiatrie était celui où les étudiants ont pratiqué le plus de PL (35%), suivi par la Neurologie (29%), les Urgences (19%) et la Médecine interne (9%). Les résultats de notre enquête montrent que la ponction lombaire reste encore pour nombre d'étudiants comme un geste difficile et risqué, et qu'ils ne sont pas suffisamment préparés pour l'affronter. Les modalités d'enseignement et d'apprentissage de ce geste technique devraient être revues par les encadreurs qui pourraient intégrer de nouvelles techniques telles que la simulation sur mannequins comme c'est le cas actuellement dans la plupart des pays développés. |