Traces et empreintes : La mise en scène de l’identité dans les photographies de Maruja Mallo

Autor: Cristina Oñoro Otero
Jazyk: English<br />Spanish; Castilian<br />French<br />Italian<br />Romanian; Moldavian; Moldovan
Rok vydání: 2014
Předmět:
Zdroj: Recherches, Vol 12, Pp 75-98 (2014)
Druh dokumentu: article
ISSN: 1968-035X
2803-5992
DOI: 10.4000/cher.7450
Popis: À l’instar de Remedios Varo ou de Maria Zambrano, la peintre Maruja Mallo (1902‑1995) appartient au groupe de femmes d’avant-garde qui gravitaient autour de la Génération de 1927. Le présent article s’intéresse à une partie originale et quelque peu oubliée de son œuvre, surtout connue pour Verbenas que l’artiste peignit vers 1927. Il s’agit des photographies de Maruja Mallo prises par son frère à Cercedilla à la fin des années vingt et de celles où elle apparaît en compagnie de Pablo Neruda sur les plages du Chili (ca 1945). La photographie est alors le nouvel objet fétiche, la quintessence même de la modernité, et Mallo utilise les siennes comme un outil novateur pour se construire une identité ambiguë placée sous le signe du masque. Nous nous proposons de montrer que, faute d’avoir une vision très claire de la vie en tant que femme artiste, puisqu’il n’existait ni référents ni modèle pouvant servir de source d’inspiration, Mallo se tourne vers elle-même et se prend en photo pour interroger son image, comme si le miroir pouvait lui apporter des réponses qu’elle ne trouve pas dans le monde extérieur. Nous étudierons pour cela les stratégies mises en œuvre par Maruja Mallo dans son « autobiographie visuelle » pour remettre en question les notions traditionnelles d’auteur, de signature et d’influence. L’analyse de ces photographies nous permettra également d’évoquer d’autres femmes artistes – comme les avant-gardistes Claude Cahun et Frida Kahlo ou la post-moderne Cindy Sherman – qui ont eu recours dans leurs œuvres autobiographiques à des procédés similaires à ceux de Maruja Mallo.
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