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La métaphore, écrit Ivan Fónagy, est « une communication paradoxale [qui est] la communication effective de contenus occultes ». Les écrits littéraires du Siècle d’or sont riches en contenus occultes, et parmi eux se distinguent les Soledades et leur notoire oscuridad. Nous analysons, dans cet article, certaines métaphores relatives aux mots sacre, baharí, neblí, noms d’oiseaux de vol figurant dans l’épisode de la cetrería qui clôt la Soledad segunda, et il nous est apparu, comme avant nous à Carroll B. Johnson, à Crystal Chemris, à Humberto Huergo Cardoso, qu’elles ouvrent sur les réalités sociales, politiques et culturelles dans lesquelles se mouvait Góngora, au nombre desquelles figuraient en bonne place le débat au sujet de l’expulsion des Morisques et l’émergence d’une nouvelle science, l’orientalisme. Ces métaphores nous entraîneront vers le cercle intellectuel dont était proche le poète, avec ses orientations politiques et scientifiques, puis vers la figure du comte de Niebla. Comme instrument d’un penser plus, comme porte d’accès à des réalités contextuelles occultes, comme potentialité de traer a la palabra el callar, nous considérons que la métaphore est à compter au nombre des outils d’investigation historique. |