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Le déménagement du cours portugais de la métropole vers la colonie, en 1808, a comme conséquence l'ouverture des ports brésiliens, rendant possible, aux expéditions scientifiques, de pénétrer dans le territoire brésilien. Ainsi, dès le début du XIXème siècle, arrivent au Brésil toutes sortes de voyageurs, tels que des naturalistes dont l'intérêt pour la nature tropicale est manifesté, des diplomates, commerçants, artistes, aventuriers, touristes et ingénieurs. Parmi ces voyageurs, il faut mettre en valeur les hommes éclairés, originaires des classes bourgeoises et aristocratiques, désireux de jouir esthétiquement la nature. Belluzzo (1994) a établi la comparaison entre la pratique du voyage en Italie et le voyage au Brésil. En Italie, le voyage qui, depuis la Renaissance, était un rêve pour les humanistes, cherchaient les signes de la civilisation classique et d'une culture artistique idéalisée. Ce voyage en Italie est comparé par cet auteur avec le voyage de Humboldt en Amérique. Accompagné de Bonpland, tous deux étaient à la recherche des grandes civilisations précolombiennes, à la recherche des signes d’une civilisation éteinte. Toutefois, comme la réalité rencontrée en Colombie ne pouvait pas suivre ce modèle, Humboldt a pu surpasser ses attentes et a construit le modèle humboldtien de voyages en Amérique. Belluzzo (1994) compare encore l'atlas pittoresque de Humboldt et Bonpland des années 1814 et 1819 à l'atlas du voyage au Brésil de Spix et Martius, dont les visées avaient pour paramètres un savoir scientifique. Même si la vision Humboldtienne possède un crible scientifique, elle est chargée aussi des sens métaphysiques. Selon Luginbuhl (1989) Humboldt voit dans le paysage un reflet de l'âme humaine, et cette question révèle aussi du paysage état d'âme. Cette étude a comme objectif identifier le centre d’intérêt dans la perception du paysage des voyageurs étrangers du XIX ème siècle passés par l’île de Santa Catarina pendant leur voyage autour du monde, sont -ils : krusenstern, Lisiansky, Langsdorff, Mawe, Golovnin, Porter, Kotzebue, Chamisso, Choris, Duperrey et Lesson. Parmi le matériel existant sur les récits des voyageurs, les récits les plus nombreux datent de la période du XIXème siècle, en raison du déménagement de la cour portugaise au Brésil. Cette période est la plus intéressante pour ce travail, car, d'après Belluzzo (1994), les expéditions du XIXème siècle furent des événements qui ont éveillé l'intérêt de leurs contemporains et ont créé des motifs poétiques pour les peintres de paysage. Dans ce sens, la période même a été créatrice de nouveaux regards, engendrant de nouveaux modèles d’appréciations, basés sur l’esthétique occidentale. De plus, selon Luginbuhl (1989) les récits des voyageurs du XIXème siècle furent des lieux d'inspiration des paysagistes en Europe. |