Un gène de réduction de la longueur des cornes de la chèvre au Nord Cameroun et au Tchad

Autor: J.J. Lauvergne, P. Souvenir Zafindrajaona, F. Minvielle, Daniel Bourzat, Voumparet Zeuh
Jazyk: English<br />French
Rok vydání: 1993
Předmět:
Zdroj: Revue d’Elevage et de Médecine Vétérinaire des Pays Tropicaux, Vol 46, Iss 4 (1993)
Druh dokumentu: article
ISSN: 0035-1865
1951-6711
DOI: 10.19182/remvt.9421
Popis: Les histogrammes des longueurs des cornes de deux populations de chèvres femelles adultes (39 au Nord Cameroun et 51 au Tchad) présentant un aspect plurimodal ont été soumis à une analyse qui a permis d’isoler 3 sous-populations de moyenne respectivement m1 = 16,00 ± 0,80 cm, m2 = 10,70 ± 1,70 cm et m3 = 4,60 ± 0,80 cm pour le Nord Cameroun, et m1 = 21,60 ± 2,60 cm, m2 = 14,80 ± 1,80 cm et m3 = 6,00 ± 0,00 cm pour le Tchad. Les deux populations semblent porter le même mutant de réduction de la longueur des cornes, provisoirement considéré comme autosomal à dominance intermédiaire et à pénétrance totale ou sub-totale. L’effet moyen de substitution de l’allèle muté par l’allèle sauvage est de 5,80 ± 0,45 cm au Nord Cameroun et de 7,18 ± 0,70 cm au Tchad, avec un rapport de réduction de 0,73, très proche de celui qui affecte la hauteur au garrot quand on passe du Tchad au Nord Cameroun (0,75). Le gène muté a été appelé HRr (reduced) au locus HR (Horn Reduction), l’allèle sauvage wild ayant pour symbole HR+. La fréquence q du gène muté a été estimée par le maximum de vraisemblance, en même temps que le coefficient de sélection s de l’hétérozygote, dans l’hypothèse où les coefficients qui affectent les homozygotes sont nuls. Par itération on obtient q =0,44 et s = 2,40. La supériorité des hétérozygotes sur les 2 homozygotes est donc très forte et on est en présence d’une situation d’équilibre stable où q prend une valeur proche de la valeur 0,50 attendue si les deux coefficients de sélection des homozygotes sont égaux.
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