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Objectif : L'infection néonatale bactérienne précoce (INBP) demeure une préoccupation du pédiatre en raison des difficultés diagnostiques et sa morbi-mortalité accrue. Aucun travail antérieur au Mali n'avait étudié l'INBP, d'où l'initiation de ce travail afin d'étudier le profil épidémio-clinique, biologique et bactériologique de l'INBP. Méthode : Etude longitudinale (27 juin-03 septembre 2016) qui a concerné tous les nouveau-nés de 72 heures au plus hospitalisés pour suspicion d'INBP dans le service de néonatologie du CHU Gabriel Touré. L'INBP était définie par la présence de facteurs de risque infectieux maternels et néonataux avec un germe à l'hémoculture. Résultats : Au total, 324 nouveau-nés étaient inclus. La sex-ratio était de 1,6 avec 63,5% de prématurité et 77,8% d'out-born. Les principaux signes cliniques étaient la dysthermie et la détresse respiratoire. Cinquante-deux hémocultures étaient positives sur les 324 réalisées (fréquence hospitalière d'INBP à 11,04%). Les principales bactéries isolées étaient les cocci Gram positifs (Staphylococcus aureus à 55,77% et Streptococccus agalactiae à 03,84%) et les bacilles Gram négatifs (Klebsiella pneumoniae à 13,46 % et E.coli à 07,69%, Pseudomonas aéruginosa à 03,84% et Acinetobacter baumannii à 03,84%) avec une résistance élevée à l'association ceftriaxone + gentamicine (12,5%-100%) et pour une bonne sensibilité à l'association ciprofloxacine + amikacine (100%). La mortalité était de 50% et 19,2% de sortie contre l'avis médical. Conclusion : L'IBNP est une cause majeure de morbi-mortalité néonatale due principalement aux staphylocoques et entérobactéries. Le dépistage et le traitement adéquat de toute infection génitale basse chez la femme enceinte à partir du deuxième trimestre réduirait cette morbi-mortalité. |