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Dans le cadre de cet article, nous nous intéresserons à l’interaction pédago- didactique en contexte de montée en tension et, plus précisément, à la place de la répétition, de la co-énonciation et de la sur-énonciation dans ce contexte. Notre analyse repose sur l’étude d’un corpus constitué d’échanges entre enseignant et élève(s) en classe. Ces échanges ont été transcrits à partir d’enregistrements vidéo réalisés dans des classes de l’école primaire (corpus constitué sur une année scolaire dont sont extraits les exemples du présent article) et concernent donc des moments de tension interactionnelle entre enseignant et élève(s). Notre but étant de décrire comment le type de montée en tension (Fracchiolla, Moïse, Romain et Auger, 2013) et les points de vue en confrontation (co-énonciation, sur- énonciation et sous-énonciation) (Rabatel, 2005a, 2012) peuvent venir à jouer sur la structuration et le choix de la répétition. La répétition sera analysée comme un espace où se joue des rapports de places (Vion, 2001 ; Kerbrat-Orecchioni, 1991, 1992, 2005) et de faces (Goffman, 1973ab, 1974) et où peut venir à se jouer une certaine négociation (Kerbrat-Orecchioni, 2005) que nous supposons positive lorsqu’elle se co-énonce et négative lorsqu’elle est sur-énoncée -vs sous-énoncée- (Rey et Romain, 2013). Nous nous questionnerons donc sur la forme de négociation convoquée par l’enseignant(e) en contexte de montée en tension et en son sein nous nous interrogerons sur la présence ou pas de répétition lexicale. Plus généralement, nous croiserons donc l’analyse interactionnelle de ces différentes productions en fonction des montées en tension observées et des points de vue en confrontation. |