ÉTUDE SUR LES CAPACITÉS DE FRANCHISSEMENT DES CABOTS BOUCHE-RONDES (SICYOPTERUS LAGOCEPHALUS, PALLAS, 1770) EN VUE DE LA CONCEPTION DE DISPOSITIFS ADAPTÉS AUX PRISES D’EAU DU TRANSFERT SALAZIE (ÎLE DE LA REUNION).

Autor: VOEGTLÉ B., LARINIER M., BOSC P.
Jazyk: angličtina
Rok vydání: 2002
Předmět:
Zdroj: Knowledge and Management of Aquatic Ecosystems, Vol 0, Iss 364, Pp 109-120 (2002)
Druh dokumentu: article
ISSN: 1961-9502
DOI: 10.1051/kmae:2002006
Popis: L’espèce de gobiidae amphidrome « cabot bouche-ronde » (Sicyopterus lagocephalus, Pallas, 1770) effectue au stade postlarvaire des migrations de masse aux embouchures des rivières de l’île de la Réunion. Elle fait l’objet lors de cette migration d’une pêche artisanale qui demeure encore aujourd’hui tout à fait significative sur le plan socio-économique. La préservation de l’espèce et de la pêcherie nécessite que demeure garanti l’accès à ses zones de croissance et de reproduction. Un projet de captage des eaux consistant à transférer à partir des cirques de Mafate et Salazie (région la plus arrosée de l’île) les quantités d’eau nécessaires aux besoins de la région Ouest (région la plus sèche) est en cours. Ce captage devait être initialement effectué par des prises d’eau qui auraient constitué des obstacles infranchissables à la migration du cabot bouche-ronde. Afin de concevoir sur ces prises d’eau des dispositifs de franchissement adaptés à cette espèce, une étude sur pilote expérimental a été effectuée pour mieux appréhender ses capacités de franchissement. L’installation consiste en 5 rampes à pentes variables installées en parallèle susceptibles d’être alimentées par des débits variables. Au cours de cette étude, 7 revêtements (béton lisse, béton rugueux, béton cyclopéen, deux substrats de béton lisse comportant des bosses, PVC et tôle), 6 charges (variant de 1 mm à 24 mm) et 3 pentes (50°, 70° et 90°) ont été testés sur des lots comportant des individus de tailles significativement différentes. Les capacités de progression sont fortement liées à la taille des individus. Le débit peut bloquer, dès qu’il devient trop important, toute montaison. Bien que les poissons puissent franchir un mur vertical, le pourcentage de passage et le taux de réussite est beaucoup plus faible que pour les autres pentes testées. Une pente à 50°, et une charge de l’ordre de 1-2 mm sont les deux conditions ayant permis sur le pilote d’obtenir les meilleurs résultats. Le revêtement de la rampe s’est révélé être un facteur secondaire, le béton lisse constituant cependant le meilleur support. Les résultats de cette étude ont permis de proposer des critères de dimensionnement pour des dispositifs de franchissement adaptés aux sites et à l’espèce. La passe consiste en une rampe en béton lisse installée à une pente de 50° alimentée par déversement. Une alimentation non uniforme sur la largeur de la rampe permet d’obtenir, quel que soit le niveau amont, une zone favorable à la remontée du poisson.
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