Evaluation de la vulnérabilité des éleveurs des parcours arides du Maroc à l’égard du changement climatique à l’aide de l’indice de vulnérabilité des moyens de subsistance des ménages ruraux - Cas de la zone des hauts plateaux de l’Oriental
Autor: | Wadii SNAIBI, Abdelhamid MEZRHAB, Mohammed LAABOUDI |
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Jazyk: | English<br />French |
Rok vydání: | 2024 |
Předmět: | |
Zdroj: | African and Mediterranean Agricultural Journal - Al Awamia, Iss 143, Pp 247-261 (2024) |
Druh dokumentu: | article |
ISSN: | 0572-2721 2658-9184 |
DOI: | 10.34874/IMIST.PRSM/afrimed-i143.48175 |
Popis: | La zone des hauts plateaux de l’Oriental (HPO), qui constitue l’un des plus larges écosystèmes pastoraux du Maroc, a montré depuis la fin des années 1970, des signes apparents du changement climatique (CC) à savoir une réduction notable des précipitations conjuguée à une augmentation de la température et de la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes (sécheresse, vents et tempêtes de sable). Ces évolutions climatiques défavorables ont accentué la vulnérabilité des moyens de subsistance de la population locale, qui reposent essentiellement sur l’exploitation des ressources naturelles, notamment l’élevage de petits ruminants. L’étude vise à examiner le niveau de vulnérabilité des moyens de subsistance des ménages locaux à l’égard du CC et des phénomènes météorologiques extrêmes (en particulier la sécheresse) et ce à l’aide de l’utilisation d’un indice composite multicritères, dit l’indice de vulnérabilité des moyens de subsistance des ménages ruraux. Cet indice qui fait référence au cadre d’analyse des moyens de subsistance durables (LVI) et au cadre d’évaluation de la vulnérabilité au CC du GIEC (LVI-GIEC), comprend 56 indicateurs socio-économiques et biophysiques obtenus à partir d’une enquête auprès de 680 ménages pour refléter les composantes de la vulnérabilité climatique : exposition, sensibilité et capacité d’adaptation. Les moyens de subsistance des ménages des éleveurs de la zone d’étude sont modérément vulnérables, aussi bien sur la base de l’approche des moyens d’existence durables (LVI = 0,494) que l’approche d’évaluation de la vulnérabilité du GIEC (LVI-GIEC = 0,014). En outre, la valeur du LVI-GIEC indique une plus grande exposition aux impacts du CC (0,517) par rapport à la capacité d’adaptation existante du système socio-écologique étudié (0,487). L’étude a révélé également que la zone des HPO est plus vulnérable en termes des composantes « capital financier : 0,772 » (faiblesse des actifs des ménages : équipements, terre de culture et taille du troupeau), suivie respectivement par « l’écosystème : 0,720 » (faiblesse des ressources fourragères et hydriques, état de dégradation), « les stratégies de subsistance : 0,596 » (moyens de subsistance très peu diversifiés et très dépendants de l’exploitation des ressources naturelles), « le profil sociodémographique : 0,547 » (déficience en éducation scolaire et formation sur le CC) et « la variabilité climatique et les événements météorologiques extrêmes : 0,517 » (exposition élevée aux aléas et risques climatiques). Ainsi, afin d’améliorer la résilience des ménages pastoraux, les interventions publiques devraient se focaliser sur le renforcement : des actifs des ménages, des programmes de lutte contre la pauvreté, des actions d’aménagement des parcours, des actions de diversification des sources de revenus, et enfin le renforcement des programmes d’éducation formelle et de formation des éleveurs en matière d’impact et d’adaptation au CC. En outre, il s’avère nécessaire de fournir aux éleveurs des informations climatiques améliorées et actualisées pour une meilleure prise de conscience et préparation à l’égard des aléas et risques climatiques auxquels la zone d’étude est confrontée. |
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