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Contexte : Les progrès réalisés en radiothérapie ont amélioré le sort des patientes atteintes de cancer du sein. Malgré ses avantages thérapeutiques, la radiothérapie a des effets toxiques iatrogènes et des répercussions sur les survivantes du cancer du sein qui font toujours l’objet de débats, et qui méritent qu’on s’y attarde. La présente étude vise à évaluer les taux d’hypothyroïdie infraclinique et d’hypoparathyroïdie chez les patientes atteintes de cancer du sein ayant reçu de la radiothérapie. Méthodologie : Pour l’étude, de type transversal, on a recruté 70 femmes sous radiothérapie pour traiter un cancer du sein. La fonction thyroïdienne a été évaluée par un examen de laboratoire mesurant les taux de thyréostimuline (TSH), de thyroxine libre (T4) et de triiodothyronine libre (T3). La fonction parathyroïdienne a été évaluée par mesure des taux sériques de calcium (Ca), de phosphore (P) et d’hormone parathyroïdienne (PTH) avant le traitement, puis 6 mois et 12 mois après la radiothérapie. Résultats : L’âge moyen des patientes était de 54,3 ± 6,4 ans. Aucun cas d’hypothyroïdie n’a été décelé avant la radiothérapie. Cependant, une hypothyroïdie est apparue chez 9 patientes dans les 6 mois suivant la radiothérapie (1 cas clinique et 8 cas infracliniques, donc 13 % au total), et on a diagnostiqué une hypothyroïdie à 6 patientes dans les 12 mois après la radiothérapie (1 cas clinique et 5 cas infracliniques, donc 8,7 % au total). Des relations significatives ont été observées dans les taux d’hypothyroïdie entre les mesures prises 6 mois (p = 0,003) et 12 mois (p = 0,028) après la radiothérapie et les mesures de départ. On n’a constaté aucun cas d’hypoparathyroïdie avant ou après le traitement. Conclusion : En résumé, on observe que le dysfonctionnement thyroïdien et parathyroïdien après la radiothérapie est relativement fréquent chez les femmes atteintes de cancer du sein. Il s’agit d’une cause de morbidité traitable. Par conséquent, un contrôle systématique de la fonction thyroïdienne est à recommander pour améliorer la qualité de vie des survivantes de cancer du sein. |