COMBATS POUR L’HISTOIRE, MICHELET VS. QUINET : FICTION ET FRICTIONS, L’HISTOIRE ENTRE HISTOIRE ET HISTOIRE
Autor: | Laure LÉVÊQUE |
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Jazyk: | Spanish; Castilian<br />French<br />Italian<br />Portuguese |
Rok vydání: | 2017 |
Předmět: | |
Zdroj: | Studii si Cercetari Filologice: Seria Limbi Romanice, Vol 1, Iss 21, Pp 95-111 (2017) |
Druh dokumentu: | article |
ISSN: | 1843-3979 2344-4851 |
Popis: | « Si vos personnages ne parlent pas politique », avance Stendhal dans Le Rouge et le Noir, ce ne sont plus des Français de 1830, et votre livre n’est plus un miroir, comme vous en avez la prétention ». Si chacun sait que les miroirs feraient bien de réfléchir avant de renvoyer les images, ils ne réfléchissent pas indifféremment, sans incidence car, pour poser la question en termes stendhaliens : « de quel parti est un miroir ? ». Cette question, qui emporte avec elle celle du statut de l’énonciation, prend toute son acuité dans ce XIXe siècle qui passe pour avoir « inventé l’histoire », notamment dès lors qu’il s’agit d’arrêter un récit national à même de fédérer, autour d’un consensus national, des positions politiques polarisées, eu égard notamment à l’interprétation de la Révolution. Ce sont ces combats, historiographiques autant qu’idéologiques, politiques en un mot, qui sont ici examinés, à travers la passe d’armes qui a opposé Michelet et Quinet à partir de leur lecture du processus révolutionnaire – 1789 vs. 1793, révolution bourgeoise vs. révolution populaire –, en ce qu’ils sont déterminants dans l’avènement progressif d’une identité nationale partagée. |
Databáze: | Directory of Open Access Journals |
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