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Introduction : À travers le monde, le recours à la coercition en soins psychiatriques, notamment par l’hospitalisation et le traitement involontaire, est croissant. Le Québec, comme plusieurs autres provinces canadiennes, n’échappe pas à cette tendance. Pourtant, l’efficacité de ces mesures est contestée lorsqu’elles sont comparées aux soins offerts sur une base volontaire. Devant l’atteinte aux libertés et droits fondamentaux, la coercition en soins psychiatriques est dénoncée par de nombreuses instances dont l’Organisation mondiale de la Santé (2021). Les pratiques de soutien à l’exercice des droits sont désormais reconnues comme un rôle important du personnel infirmier au Québec (Canada). Pourtant, ces pratiques sont souvent informelles et peu documentées dans la littérature scientifique. Objectifs : Cet article présente le protocole de recherche d’une étude phénoménologique interprétative visant à comprendre l’expérience de la coercition et des pratiques de soutien à l’exercice des droits en soins psychiatriques, selon la perspective des personnes vivant avec une problématique de santé mentale. Méthodes : L’analyse phénoménologique interprétative développée par Smith et al. (2009) est le devis retenu pour cette étude qualitative. Des entrevues individuelles accompagnées d’un questionnaire sociodémographique seront menées auprès d’approximativement 10 participants. L’analyse des données se réalisera suivant un processus itératif et herméneutique de codification par émergence. Discussion et conclusion : En plaçant le soutien à l’exercice des droits au centre de l’expérience vécue des personnes ciblées par la coercition en soins psychiatriques, cette étude mettra de l’avant les facteurs favorables et les obstacles à la reconnaissance des droits dans l’actualisation des pratiques infirmières. Elle contribuera également au développement de savoirs infirmiers et de pratiques de soins susceptibles d’apporter une contribution significative au processus de rétablissement des personnes. |
