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Frølund, S 2022, ' Des études de laboratoire à l'anthropocène. Comment Bruno Latour a finalement presque accepté (un concept de) la nature ', Diogenes, bind 275-276, nr. 3, s. 97-117 . https://doi.org/10.3917/dio.275.0097 |
Popis: |
Les géologues ont suggéré de nommer l’époque actuelle « Anthropocène » pour indiquer que les activités humaines ont atteint un impact sur l’environnement qui rivalise avec celui d’événements naturels comme l’érosion des sols, les orbites lunaires, la tectonique des plaques, etc. Il semble évident que le terme n’a de sens que s’il est possible de distinguer les événements anthropiques des événements naturels, c’est-à-dire les êtres humains de la nature. La grande influence de Bruno Latour sur le débat international autour des questions environnementales est indiscutable, mais surprenante si l’on considère qu’il s’est efforcé, au fil des ans, dans ses livres, articles et interviews, de contester le sens même du terme « nature ». Par conséquent, il a minimisé la pertinence du concept pour aborder la situation désastreuse actuelle concernant l’Anthropocène. Dans cet article, l’auteur tente de reconstituer les prises de position changeantes de Latour sur le concept de nature, en s’appuyant sur une sélection de ses œuvres jusqu’à la publication de Où atterrir ? Comment s’orienter en politique. Il s’avère que Latour a, dans une certaine mesure, abandonné sa première interprétation constructiviste de la nature comme « fabriquée » et a timidement commencé à accepter l’existence de la nature. Cependant, il n’a jamais défini un concept cohérent de la nature et, par conséquent, n’a pas non plus atteint une position stable sur les questions écologiques fondamentales. |