Autor: |
N, Lavenne-Collot, P, Ailliot, S, Badic, A, Favé, G, François, S, Saint-André, A, Thierry, G, Bronsard |
Jazyk: |
francouzština |
Rok vydání: |
2021 |
Předmět: |
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Zdroj: |
Neuropsychiatrie De L'Enfance et De L'Adolescence |
ISSN: |
0222-9617 |
Popis: |
Objectifs La période de confinement qui s’est déroulée en France de la mi-mars à la mi-mai 2020, à l’occasion de la pandémie COVID-19, soulève d’importantes questions sur ses effets psychologiques directs et indirects chez les enfants et adolescents. Considérée intuitivement comme nuisible, voire traumatisante dans le discours médiatique, nous avons tenté de mieux qualifier ses effets à partir de deux démarches complémentaires. D’une part, nous avons réalisé une revue de la littérature sur le sujet, d’autre part, nous y avons associé une objectivation de l’évolution de l’état clinique global des enfants au sein de la file active du service de psychiatrie infanto-juvénile du CHRU de Brest pendant la période de confinement. La revue de la littérature portant sur les effets psychologiques de situations de confinement ou de quarantaine à l’occasion d’épidémies passées ou actuelle de COVID-19, notamment en Chine, rapporte de nombreuses données sur leurs conséquences délétères. Les effets relatés sont de nature variable : symptômes anxieux et dépressifs principalement, mais aussi Stress Post Traumatique, dans des proportions importantes. Cependant, la définition des situations vécues et les contextes dans lesquels se sont déroulées ces études sont en fait peu comparables à la situation française. Par ailleurs, les effets de la peur de la contamination n’y sont pas différenciés de ceux liés au confinement lui-même. Patients et méthodes Parmi les enfants et adolescents suivis dans le service, 354 ont bénéficié d’une mesure de l’impact du confinement sur leur état clinique global évalué à la Clinical Global Impression Improvement (CGI-I) par leur praticien habituel au cours de la période du 16 mars au 11 mai 2020. Résultats Nos résultats mettent en évidence que 50 % des enfants ont connu un état clinique global inchangé en comparaison à leur état avant le confinement, 25 à 30 % ont connu une amélioration et 20 à 25 % ont montré une légère dégradation pendant la période de confinement. L’état décrit est globalement stable dans le temps au cours des huit semaines de la durée du confinement. L’âge ou la sévérité préalable de la pathologie n’a pas d’influence significative, même si on note une amélioration globale plus fréquente chez les adolescents. Conclusion Ces résultats sont assez discordants avec le discours général. Plusieurs hypothèses sont discutées pour expliquer les raisons de cette absence de dégradation qui pourrait éventuellement être étendue aux enfants et adolescents en général pendant cette période. |
Databáze: |
OpenAIRE |
Externí odkaz: |
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