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Dans les débuts de la Troisième République, et surtout au tournant des XIXe et XXe siècles, l’apprentissage de danses autres que celles de salon se répand dans la société. L’ouverture dans les années 1900 de conservatoires, instituts, universités et autres établissements d’enseignements artistiques et de diffusion culturelle privés, va permettre le développement de l’enseignement de la danse. Certains sont essentiellement mondains, d’autres destinés aussi à la formation de jeunes artistes dramatiques et lyriques, d’autres enfin davantage tournés vers l’éducation populaire. D’abord plutôt réservés à des femmes aisées, les cours de danse se démocratisent. Danses antiques et danses anciennes constituent alors l’essentiel des enseignements, en continuité avec l’éducation physique. Malgré des visées souvent essentialistes d’apprentissage de la féminité, ces cours ont constitué une ouverture incontestable qui prélude aux grands développements de la pédagogie de la danse, accompagnant une émancipation féminine dans l’entre-deux-guerres. In the early years of the Third Republic, and especially at the turn of the nineteenth and twentieth centuries, the learning of dances, other than social dances, is spreading in French society. The opening in the 1900s of private conservatories, institutes, universities and other establishments for artistic education and cultural dissemination enabled the development of dance teaching. Some are dedicated to social circles, others to the training of young dramatic and lyrical artists, and others to popular education. Initially reserved for wealthy women, dance classes are becoming more democratic. Dances of antiquity and ancient dances then constitute the main part of the teaching, in continuity with physical education. Despite the often essentialist aims of learning about femininity, these courses constituted an undeniable opening which preluded the great developments in dance pedagogy, accompanying female emancipation, in the inter-war period. |