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Le thème du don est bien connu des spécialistes de la lyrique des troubadours : la domna remet au troubadour un anneau, une broche, un gant ou un cordon qui lui appartient en récompense de son service loyal et des constantes louanges qu’il fait d’elle dans ses cansos. Giraut de Bornelh a perdu le gant reçu de sa dame et aussi sa faveur. Dans des poèmes de Giraut de Bornelh, les cinq reprises au moins de la double perte, auraient pu attirer l’attention du rédacteur des deux razos qui se trouvent uniquement dans le chansonnier Sg, ainsi que celle des spécialistes modernes dont les travaux ont porté pendant plus de cent ans sur le « cycle du gant ». L’auteur des razos Si-us quier conseil, bell'amiga Alamanda, BdT 242. 69, et Ges aissi del tot no·m lais, BdT 242. 36 (qui se trouvent uniquement dans le chansonnier catalan Sg), utilisant les vagues mentions des poèmes borneliens sur la perte du gant, rédige une histoire romanesque prenant le parti du troubadour et insistant d’une manière critique et sévère sur le comportement de la domna avec le langage de la mala canso, comme s’il voulait rédiger une mala canso en prose. The subject of a gift is well-known to the specialists in troubadour poetry. The Lady delivers the troubadour some of her private belongings: a ring, a brooch, a glove or a cordo, as areward for his faithful service and the adulations expressed in his songs. Giraut de Bornelh who lost his lady's benevolence as a consequence of losing her glove, described it in five of his cançós. The author of two razós (the one corresponding to Si-us quier conseil, bell'amiga Alamanda, BdT 242. 69, and the one of Ges aissi del tot no·m lais, BdT 242. 36, both present only in the chansonnier Sq), created a little love story using the vague allusions found in the mentioned bornelian poems. Among the scholars, this story caused a more than hundred years-long debate regarding the so-called «glove cycle». The author of razós is defending the troubadour, severely criticizing the behaviour of the Lady. Moreover, he is using the language characteristic of a mala cansó, as if attempting to create a mala cansó in prose. |