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L’« aristotélisme » est resté très largement étudié tout au long du XVIIe siècle, mais certainement pas de manière uniforme. Une rupture décisive est intervenue avec l’avènement du cartésianisme qui parvient à se poser en système rival suffisamment crédible pour obliger à une nouvelle donne, à la fois dans l’enseignement prodigué à l’université et dans la pratique philosophique en général. Cet article explique la nature de ces transformations imposées que l’aristotélisme a dû subir, puis examine les différentes façons dont, chacun à leur manière bien spécifique, Hobbes, Spinoza, Malebranche et Leibniz se sont situés par rapport à l’héritage et à la figure du Stagirite. Comment, en l’espace de quelques décennies seulement, l’aristotélisme qui avait tant dominé le paysage philosophique pendant des siècles s’est-il trouvé mis au rang de vestige de l’histoire ? “Aristotelianism” kept to be widely taught all the 17th century long, but not evenly. At the core of the century, cartesianism emerged as a credible opponent system and set a new order of things in academical courses and in philosophical practices as well. What kinds of transformations aristotelianism had to undergo? And how – each of them in his very own way – philosophers like Hobbes, Spinoza, Malebranche and Leibniz dealt with both Aristotle’s heritage and figure? The purpose of this article is to answer those questions and to show that, eventually, it didn’t take a long time for ranking as a relic of antiquity the philosophy that used to have the upper hand in the European philosophical landscape for several centuries. |