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À travers une brève étude des lettres ouvertes échangées entre « Virginia » et ses « sœurs affectionnées », cet article tente de mettre en lumière la situation paradoxale des États-Unis et de la Virginie en 1790. En effet, le Congrès institué par une Constitution destinée à établir « une union plus parfaite » avait à peine fêté son premier anniversaire lorsque des fêlures furent révélées par la publication de cette correspondance dans laquelle vieilles et nouvelles rancœurs s’expriment avec virulence contre le « Vieux Dominion ». La réponse non moins cinglante de « Virginia », sœur aînée à l’aube d’offrir aux États-Unis la « Dynastie de Virginie », montre ses difficultés de positionnement entre une sellette qu’elle est bien décidée à quitter et un trône qu’on l’accuse de revendiquer alors qu’elle-même ne semblait vouloir au départ rien d’autre que s’asseoir à la même table que ses sœurs. With a brief analysis of a newspaper correspondence between « Virginia » and her “affectionate sisters”, this paper aims at unveiling the paradoxical situation of both the United States and Virginia in 1790. It is evident in these articles that, barely a year after the opening of the first Congress under the new Constitution ordained and established “in order to form a more perfect Union”, cracks have become apparent as old rancors against “the Old Dominion”, resurrected by contemporary events, are vented without restrain. Singled out, Virginia, the eldest sister about to give to the United States the “Virginia Dynasty”, answers back and tries to find her place in the family between pre– eminence and rejection, aloofness and unity, otherness and oneness. |
