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Bien que certains films de Teshigahara mettent en scène des fantômes, ils ne sont jamais considérés comme des films de fantômes à proprement parler. Pour quelles raisons ? Comme chez d’autres réalisateurs (Mizoguchi, Kobayashi, Kurosawa (Akira) ou Kurosawa (Kiyoshi) entre autres), les fantômes dans le cinéma de Teshigahara s’enracinent dans la mythologie et la culture japonaise et se font également l’écho d’autres influences : ce sont autant de représentations traditionnelles, religieuses et culturelles (littérature, théâtre, cinéma). Les fantômes peuvent prendre forme humaine, animale, devenir objet-créature, voire être invisibles. Ils peuvent être tout puissants ou devoir tout subir. Mais en y recourant, Teshigahara propose en fait la radiographie d’une société en pleine mutation, une réactivation du trauma provoqué par la « catastrophe » de la guerre et une méditation métaphysique sur le monde moderne, la solitude, la mort, la mémoire et l’oubli. Although some movies of Teshigahara stage ghosts, they never are considered as ghosts’ movies. For what reasons? As at other directors (Mizoguchi, Kobayashi, Kurosawa Akira or Kurosawa Kiyoshi among others) the ghosts in the cinema of Teshigahara take root in the Japanese mythology and culture, and also echo other influences: they are as much as traditional, religious and cultural representations (literature, theater, cinema). The ghosts can take human, animal shape, become objects-creatures, even be invisible. They can be quite powerful or have to undergo everything. But by resorting to it, Teshigahara proposes in fact the radiography of a fast-changing society, a reenactment of the trauma caused by the “catastrophe” of the war, and a metaphysical meditation on the modern world, the solitude, the death, the memory and the oblivion. |