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Le lien de la dynastie royale du Mewar avec sa divinité tutélaire (une forme de Śiva) est établi dans un ensemble mythique de récits et dans le culte qui est rendu au temple d’Eklingji.L’analyse des récits et de l’organisation du culte montre que, contrairement à ce que laisserait prévoir une conception fonctionnaliste de la royauté sacrée il ne s’agit pas d’un lien d’identification. Les rapports du roi à la divinité tutélaire et au territoire passent par un ensemble différencié de médiations et le roi est lui-même en relation avec une multiplicité de divinités.La royauté s’avère multiple dans son rapport à l’espace (le réseau des parents consanguins et alliés, amis ou ennemis) et au temps (la succession des générations). Les « particuliers » (rois ou maîtres de maison) n’accèdent à l’universel qu’à travers un continuum espace-temps qui les enveloppe. Il n’y a pas là les fondements d’une conception unitaire et sacrée du territoire. The link between the royal dynasty of Mewar and its tutelar deity (a form of Shiva) is established in a set of mythical tales and in the worship at the temple of Eklingji. Their analysis shows that this link is not one of identity king = god, contrarily to what a functionnalist concept of kingship as sacred might lead to expect. The king is related to his tutelar deity and to the territory he controls through a differentiated set of mediations, and he is also related to a multiplicity of other deities.Multiple in its relationship to space (as a network of kin-related warring neighbours) and to time (as a line of succeeding generations), kingship (just as householding) can attain a universality of value only by letting itself be envelopped in a time-space – continuum. This could not lay the foundations for a unitary conception of territory as “sacred”. |