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L’auteur propose dans un premier temps de considérer l’école primaire à la lumière de l’histoire du projet scolaire cambodgien, puis décrit les nombreux dysfonctionnements qui caractérisent l’offre scolaire en milieu rural aujourd’hui. Ce contexte une fois pris en compte, l’article présente une analyse de l’un de ces dysfonctionnements : l’absentéisme des élèves. Au début du XXIe siècle, pour quelles raisons les enfants des riziculteurs cambodgiens quittent-ils l’école primaire, qu’il soit question d’absentéisme provisoire ou de départ définitif ? Tout d’abord, l’auteur déconstruit l’idée selon laquelle les enfants des rizières quittent l’école primaire du fait d’obligations économiques familiales. Ainsi « libérée » de la contrainte économique à l’échelle locale, l’étude montre que, dans une certaine mesure, les enfants quittent l’école parce qu’ils disposent d’un pouvoir de décision en la matière. En effet, les parents d’élèves semblent peu intervenir sur la destinée scolaire de leurs enfants. L’article propose ensuite de considérer cette marge de manœuvre enfantine à l’aune du rapport que les parents entretiennent avec l’institution scolaire, ou plus précisément de chercher à comprendre l’intérêt que les riziculteurs cambodgiens vouent à l’acquisition du savoir scolaire. The author first proposes a study of the history of Cambodian primary school education, and describes the dysfunctionality of the current schooling offer in rural Cambodia. Within this context, one identified dysfunction is analysed: pupil absenteeism. At the beginning of the 21st century, what are the reasons that children in rural areas, primarily from rice growing families, are so commonly absent from primary school – either temporarily or permanently ‘dropping out’? First, the author challenges the idea of familial economic concerns as the sole or even primary reason for primary school absenteeism in rural Cambodia. ‘Freed’ from economic constraints at the local level, the analysis shows that to a certain extent, children drop out of school because they have the power to choose not to attend. Indeed, parents seem to have limited influence on the fate of their children’s schooling. The author then proposes a link between this ‘empowerment’ of the child and the parents’ relationship to educational institutions, to understand the importance and priority placed by rice growing people on knowledge acquired through formal schooling. |