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La thèse questionne l’idée selon laquelle la période contemporaine se caractérise par « un bouleversement en profondeur de la condition salariale » qui se traduirait par une transformation majeure des trajectoires professionnelles entre des générations successives de travailleur·euses. Les bases empiriques de ce « récit dominant » sont interrogées autour de trois dimensions des parcours professionnels : l’emploi et le non-emploi, l’instabilité professionnelle et la qualification. Les parcours professionnels de trois cohortes de travailleur·euses (1945, 1960 et 1975) sont comparés à partir de données issues des enquêtes Emploi et de l’Échantillon démographique permanent (EDP). L’hypothèse générale remet en question l’idée d’une opposition, dans les trajectoires professionnelles, entre les générations du « plein-emploi » insérées dans la vie active avant le milieu des années 1970 et les générations suivantes, aux parcours marqués par une dégradation généralisée des conditions d’emploi. The issue of this thesis is to question the idea of a contemporary time which would be described as a “deep dislocation of the wage earners” and which would result in a major transformation of the professional paths from a generation of workers to another. The empirical foundations this “dominant narrative” are examined on the basis of three dimensions of the professional paths: employment, unemployment, job insecurity and qualification. The professional paths of three cohorts of workers (1945, 1960 and 1975) are compared one to each other on the basis of INSEE’s Labour Force surveys and on Échantillon Démographique Permanent datas. This thesis’ general hypothesis challenges the idea of an opposition between the professional paths of, in one hand, generations of the “full-employment” whom had entered their jobs during the 1970’ and on the other hand the later generations, whose careers are said to be marked by a general deterioration of their working conditions. |
