Faire une fin

Autor: Pradeau, Christophe
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2014
Předmět:
Popis: Comme le roman du xixe siècle cherche à dépeindre ce que Balzac appelle « le présent en progression », les romanciers doivent mettre au point leur propre manière de créer une fin, une manière qui ne soit pas héritée du théâtre comme l’était le dénouement. On peut affirmer que si le roman est élevé à la dignité de philosophie, c’est surtout parce que ce genre est capable d’incarner une nouvelle conception du temps que l’on peut décrire comme un processus entropique, c’est-à-dire une histoire dont la fin n’est pas perçue comme une révélation mais comme une dissipation (l’extinction d’espèces ou l’épuisement de toutes les possibilités). Cet article examine la figure romanesque récurrente du « Dernier Homme » de Cousin de Grainville (Le Dernier Homme) et Mary Shelley (Le Dernier Homme) jusqu’à Balzac (La Peau de chagrin) et à Proust (Albertine disparue et Le Temps retrouvé). As the nineteenth-century novel seeks to depict what Balzac calls “the present in progress”, novelists have to devise their own way of creating an ending, a way that would not be inherited from drama like the denouement was. One may argue that the novel is promoted to the dignity of Philosophy mostly because the genre is able to embody a new conception of time, which can be described as an entropic process—i.e. a story whose end is not perceived as a Revelation but as a dissipation (extinction of species or exhaustion of all possibilities). The article examines the recurrent novelistic figure of “The Last Man” from Cousin de Grainville (Le Dernier Homme) and Mary Shelley (The Last Man) to Balzac (La Peau de chagrin) and Proust (Albertine disparue et Le Temps retrouvé).
Databáze: OpenAIRE