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Traducteur du vieil anglais et du moyen anglais, passionné par les questions de traduction au point de faire de cette pratique l’objet d’une mise en abyme dans Le Seigneur des Anneaux, tout au long de sa vie, J.R.R. Tolkien a fait jouer les frontières entre traduction et réécriture. The Legend of Sigurd and Gudrún, volume publié en 2009 par Christopher Tolkien, possède la particularité de rassembler des poèmes qui reprennent une matière médiévale tout en transposant des mètres nordiques anciens en anglais moderne, ainsi que des conférences et textes critiques commentant cette forme poétique aussi bien que les sources littéraires de ces réécritures. Il s’agit ici d’examiner un cas à cheval entre traduction poétique et re-création, et même transcréation, dans le contexte particulier des années 1930 en s’intéressant à l’infléchissement que J.R.R. Tolkien fait subir à la matière légendaire, ainsi qu’à l’imaginaire des langues (le norrois, le vieil anglais et l’anglais moderne) propre à l’auteur, mais aussi à la traduction française qui entend, à son tour, les prendre en compte. Himself a translator of Old and Middle English texts, interested in translation issues—he even created a speculative translation in The Lord of the Rings—, J.R.R. Tolkien played with the boundaries between translation and rewriting throughout his literary career. Published in 2009 by Christopher Tolkien, The Legend of Sigurd and Gudrún contains two poems, shaped according to an old Norse pattern and based on a medieval matter; it also includes lectures or notes commenting upon this form as well as upon Tolkien’s literary sources. This paper studies The Legend, which is both a poetic translation and a form of recreation (transcreation) in the international context of the 30s, by examining the way J.R.R. Tolkien alters the medieval matter, by focusing on his idiosyncratic representations of languages (Old Norse, Old English and Modern English), as well as the way the French translation (2010) tries to address these issues. |