Les figures de l’espace dans Los encantos de la culpa et El jardín de Falerina

Autor: Germain, Yves
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2020
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Popis: En regard d’une dramaturgie de palais qui multipliait les formes de l’Ailleurs, en cultivant un imaginaire souvent échevelé où l’exotisme conjugue les apports du roman de chevalerie (El castillo de Lindabridis) ou du roman grec (Los hijos de la fortuna) et un imaginaire propre nourri de la chronique des conflits d’Europe orientale et septentrionale (Afectos de odio y amor), l’auto caldéronien, voué à la célébration de l’Eucharistie, semble plutôt bridé dans son utilisation de l’imaginaire spatial. Sans doute les exceptions à cette première impression, dans un corpus de soixante-dix autos, ne manquent-t-elles pas, comme les évocations de l’Israël biblique, tantôt épique, tantôt pastoral. Mais les allégories morales ou les évocations des fins dernières ou postrimerías peuvent-elles être tenues pour des représentations d’un Ailleurs ? Toutefois l’imaginaire spatial de ces pièces pourtant relativement brèves s’avère d’une grande complexité, que l’on ne saurait d’ailleurs prétendre résumer ici. Nous avons choisi de concentrer notre attention sur deux autos, de 1645 et 1675, reliés par la thématique d’une enchanteresse dans deux allégories de la soumission de l’homme au pouvoir des sens, et qui peuvent permettre une première approche assez suggestive. On examine le pouvoir évocateur d’espaces conflictuels, préludes et cadres de la fiction morale : l’Ailleurs marin surtout dans Los encantos de la culpa (variation sur l’histoire d’Ulysse et de Circé), ainsi qu’une figure particulièrement récurrente des autos, les loci horrendi de la faute et du démon dans l’autre texte. On étudie ensuite, à travers les domaines des enchanteresses Circe et Falerina, l’espace où se déroule l’allégorie elle-même, Ailleurs ambigu, lieu d’illusion à la fois repoussant et fascinant, lui-même allégorique d’un ici-bas de l’humanité en état de péché avant l’irruption du rédempteur. El auto sacramental calderoniano, destinado a la celebración de la Eucaristía, puede parecer limitado en el uso de espacios imaginarios, si se compara con la dramaturgia de palacio, en la que se multiplican y extreman las representaciones del « Ailleurs » con espacios imaginarios que asocian los aportes de la novela bizantina (« Los hijos de la fortuna »), de las novelas de caballerías (« El castillo de Lindabridis »), y los de un imaginario propio inspirado en los conflictos de la Europa oriental o septentrional (Afectos de odio y amor). Por cierto, en un corpus de unos 70 autos, no faltarán excepciones a esta primera impresión, como por ejemplo las evocaciones de un Israel bíblico, ora épico, ora pastoril. El imaginario espacial de los autos presenta en realidad una gran complejidad, que no pretendemos resumir en este artículo. Centramos nuestra atención en dos autos, uno de 1645 y otro de 1675, unidos por el tema de la encantadora y la alegoría de la sumisión del hombre al poder de los sentidos, que nos parecen proporcionar un primer acercamiento bastante sugestivo. Se considera así la evocación de espacios conflictivos que son preludios o marcos de la ficción moral, el espacio del mar, sobre todo en Los encantos de la culpa (variación sobre el mito de Ulises y Circe), así como una figura recurrente en los autos, los loci horrendi de la Culpa y del Demonio, en el segundo auto. Luego, a través de los espacios de las magas Circe y Falerina, se estudia el espacio en que transcurre la alegoría, un espacio ambiguo, lugar de ilusión entre repulsivo y fascinante, también alegórico de la humanidad en estado de pecado antes de la llegada del redentor.
Databáze: OpenAIRE