Narrar el terror entre Alemania y Argentina

Autor: Pereyra, Soledad
Jazyk: Spanish; Castilian
Rok vydání: 2018
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Popis: Esta contribución analiza la novela Wörterbuch (2004) de la alemana Jenny Erpenbeck, que construye un relato ficcional en el que se entrecruza, a pesar del borramiento y ocultación de algunos nombres y marcas, la memoria sobre el pasado de la última dictadura en Argentina en una atmósfera doméstica y cotidiana con referentes culturales alemanes. En primer lugar, exploramos cómo en Wörterbuch esta forma del discurso ficcional insiste en construir una trama incompleta, fragmentaria y con una nominación verosímil escueta en torno a la historia traumática sobre la represión en Argentina, que da paso a una experiencia lectora suspendida y propia del régimen estético del arte, esto es que se sustrae a sí misma de sus conexiones corrientes y de las normas de la representación (Rancière, 2007, 2008, 2010). Los fragmentos que en la narración de la memoria privada del personaje convocan la memoria colectiva funcionan recursiva e inestablemente, ocultan bajo el «narrar infantil» las atrocidades más grandes, se acercan y luego suspenden marcas del testimonio histórico y a veces evocan una referencialidad que aparece como equívoca porque no remite al espacio cultural argentino. Por ello y en segundo lugar, leemos la novela como una memoria multidireccional (cf. Rothberg, 2009, 2011) que renegocia y discute transculturalmente con otras ficciones y con los discursos hegemónicos de Argentina sobre la dictadura, los modos de narrar el terror durante este período y las ficciones de la posmemoria en general. Cette contribution analyse le roman Wörterbuch (2004) de l’Allemande Jenny Erpenbeck, qui construit une narration fictionnelle dans laquelle s’entrecroisent, malgré l’effacement et l’occultation de quelques noms et marqueurs, la mémoire de la dernière dictature en Argentine dans une atmosphère domestique et quotidienne avec des référents culturels allemands. En premier lieu, nous explorons comment, dans Wörterbuch, cette forme du discours fictionnel insiste sur le fait de construire une trame incomplète, fragmentée, où l’on nomme l’Histoire traumatique de la répression en Argentine de manière vraisemblable, mais courte, ce qui donne lieu a une expérience de lecture suspendue et propre du régime esthétique de l’art, c’est-à-dire qu’elle se soustrait d’elle-même de ses connexions courantes et des normes de la représentation (Rancière, 2007, 2008, 2010). Les fragments qui convoquent, dans le récit de la mémoire personnelle du personnage la mémoire collective, fonctionnent de manière récursive et instable, dissimulent sous la « narration infantile » les atrocités les plus grandes, rapprochent et suspendent ensuite les marques du témoignage historique et évoquent parfois une référentialité qui apparaît comme erronée car elle ne renvoie pas à l’espace culturel argentin. C’est pour cela que nous lisons ce roman, dans un deuxième temps, comme une mémoire multidirectionnelle (Rothberg, 2009, 2011) qui renégocie et discute transculturellement avec d’autres fictions et avec les discours hégémoniques de l’Argentine sur la dictature, les moyens de raconter la terreur durant cette période et les fictions de la post-mémoire en général.
Databáze: OpenAIRE