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The concept of “segmentary State” was borrowed from African ethnology and deployed in a study of the Chola kingdom of South India; it has attracted considerable criticism which, after a decade, may be useful to address in the interest of contributing to a debate on the nature of the “State” in the Indian sub-continent. Various objections to the concept spring from current ideological tendencies among Indian historians the mere labelling of which may be sufficient as a response, while other criticisms are based upon substantial intellectual grounds which evoke a reasoned defence and revision of the concept. Among the latter are those emanating from scholars of medieval kingdoms whose views, if their representations here are correct, constitute a basis for a reformulation which may be found more generally acceptable, and thus is a project for further debate and conceptual refinement. The lines along which such a reformulation might occur are suggested. These diverge from the path that seems now to be followed by the original formulator of the “segmentary State” concept, the anthropologist Aidan Southall, though they are consonant with analyses of other anthropologists who have written on South India, as well as with others who have employed segmentary analyses. Le concept d’« État segmentaire », emprunte à l’ethnologie africaine, a été appliqué à l’étude du royaume coḷa de l’Inde du Sud. Il a soulevé de nombreuses critiques qu’il peut être intéressant d’aborder dix ans plus tard pour contribuer au debat sur la nature de l’« État » dans le sous-continent indien. Ce concept suscite, parmi les historiens contemporains, plusieurs types d’objections. Certaines tiennent à des tendances ideologiques actuelles chez les historiens indiens et il suffit alors de leur mettre une etiquette en guise de réponse. D’autres, s’appuyant sur des criteres intellectuels serieux, requièrent une argumentation raisonnée et une revision du concept. Parmi ces dernières figurent cedes des spécialistes des royaumes medievaux dont les vues, si on les interprète ici correctement, constituent les prémisses d’une reformulation peut-être plus acceptable et d’un futur débat pour affiner le concept. Les grandes lignes d’une telle reformulation sont ici esquissees. Celles-ci s’ecartent du chemin suivi aujourd’hui par Aidan Southall, l’anthropologue auteur du concept d’« État segmentaire », mais s’accordent avec les analyses d’autres anthropologues de l’Inde du Sud et d’autres encore qui ont utilisé des analyses segmentaires. |
