Possibilités offertes par l’outil géophysique

Autor: Tabbagh, Alain, Camerlynck, Christian, Dabas, Michel
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2022
Předmět:
Popis: L’outil géophysique est utilisé en archéologie pour décrire dans les trois dimensions la répartition spatiale d’une propriété physique de l’échelle métrique ou décamétrique, lorsque l’investigation porte sur le sous-sol, à l’échelle décimétrique lorsqu’elle porte sur du bâti en élévation. Les mesures sont réalisées sous plusieurs conditions : ne modifier en rien le milieu étudié, être reproductibles et rapides, montrer une variabilité suffisamment importante pour que l’on puisse différencier les matériaux archéologiques s’ils présentent un volume et un contraste suffisants. Trois propriétés physiques sont principalement utilisées : la résistivité électrique (par l’emploi des méthodes électrique, électrostatique ou électromagnétique basse fréquence, EMI), la susceptibilité magnétique (méthodes magnétiques et EMI) et la permittivité diélectrique (Radar-sol ou GPR en haute fréquence). En milieu urbanisé, l’existence de nombreuses sources de perturbation et l’état des surfaces étudiées conduisent à privilégier le Radar-sol et la méthode électrostatique.Les constructions offrent en général des contrastes suffisants pour que l’outil géophysique puisse être utilisé aussi bien pour le relevé du plan de l’ensemble d’une ville que pour l’analyse d’un bâtiment particulier ou d’éléments en élévation. Pour les monuments médiévaux en ville, les premières prospections ont été réalisées dans les années 70 notamment à Beauvais et à La Charité-sur-Loire par la méthode électrique. En milieu rural, de nombreux cas ont été traités comme les abbayes de tradition bénédictine. L’exemple de la ‘Grand-Place’ de Bruxelles montre tout l’intérêt qu’il y a à coupler les méthodes Radar-sol et électrostatique. À l’échelle décimétrique il est possible de mettre en évidence la structure interne d’un mur. L’identification de la nature des pierres utilisées et donc des choix des constructeurs a aussi pu être réalisée sur des édifices médiévaux et modernes encore en élévation. In archaeology the geophysical tool is used to describe in 3D the spatial distribution of one or several physical properties, from meter to decameter scales when the ground is investigated, and to decimeter scale for standing up elements. Several requirements have to be respected : no modification of the studied medium, repeatable and quick measurements, variability allowing material identification if the volume and/or the contrast are sufficient. Three properties are mainly considered : the electrical resistivity (DC method, electrostatic method and low frequency electromagnetic, EMI), the magnetic susceptibility (magnetic and EMI methods) and dielectric permittivity (Ground Penetrating Radar, GPR). In urban contexts the numerous disturbances and the risk to damage surface material lead to favor GPR and electrostatic method (Capacitive Coupled Resistivity, CCR).Buildings and their remains generally exhibit good contrasts and geophysical methods can be used to both recording city or settlements plans and investigating standing up walls. Middle Age towns like Beauvais and La Charité-sur-Loire, have been surveyed since the 70’s by using the electrical method. In the country side abbeys, castles and farms have been studied. The ‘Grand-Place’ in Brussels is a relevant example of the coupling of both GPR and electrostatic methods. At the decimeter scale, it is possible to analyze the structure of a wall and to identify the stone origin which opens the way to the knowledge of the choices achieved by builders.
Databáze: OpenAIRE