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À travers une étude comparatiste de trois réécritures de l’Œdipe Roi de Sophocle – Le Nom d’Œdipe. Chant du corps interdit (1978) d’Hélène Cixous, Jocaste (1981) de Michèle Fabien et Jocaste Reine (2009) de Nancy Huston — cet article montre la façon dont le mythe de Jocaste s’est enrichi de nouvelles interprétations grâce aux échanges que ces œuvres entretiennent non seulement entre elles, mais aussi avec celles qui les ont précédées. Les trois réécritures dénoncent les lectures patriarcales du mythe de Jocaste et créent à partir d’elles et contre elles d’autres réseaux de significations. L’article analysera la façon dont les autrices défont les textes sources pour tisser un autre texte qui fasse entendre les voix du personnage et qui redonne sa place à l’amour et au couple à travers un langage libérateur. La constellation sert de paradigme critique pour mettre en évidence ce dialogue entre passé et présent, entre les réélaborations d’un texte, ses lectures et ses exégèses. Elle montre les lignées qui se créent et l’impossible figement d’un mythe en perpétuelle reconfiguration. Through a comparative study of three rewritings of Sophocles’ Oedipus Rex – The Name of Oedipus (1978) by Hélène Cixous, Jocaste (1981) by Michèle Fabien and Jocaste Reine (2009) by Nancy Huston – this article shows how the myth of Jocasta has been enhanced by new interpretations arising from dialogues between these works and with those of their predecessors. The three rewritings denounce patriarchal readings of the myth of Jocasta and create other networks of meanings derived from or set against them. This article will analyse how these authors unravel the source texts to weave a new text that gives voice to the character itself and restores the place of love and couple relationships through a liberating language. The « constellation », understood as a critical paradigm, emphasizes this dialogue between past and present, between the text and its readings and interpretations. It shows the bonds that are created and the impossibility of fixating a myth that is perpetually reshaping itself. |
