#MeToo, répétition et transformation de l’identité
Autor: | Falcon de Longevialle, Laetitia |
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Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2023 |
Předmět: | |
Popis: | À l’occasion du mouvement #MeToo, l’idée que la honte devait « changer de camp » a été très largement mobilisée. Le but de cette recherche est de donner des pistes pour comprendre comment on passe, dans ce mouvement, d’« avoir honte » à « faire honte ». Pour ce faire, on va mobiliser le concept d’honneur. En effet, celui-ci, comme versant actif et positif de la honte, permet de faire le lien entre honte, action et représentation. En premier lieu, on peut s’appuyer sur les théories de l’honneur de trois auteurs, Hobbes, Berger et Appiah, pour identifier le mode de fonctionnement de l’honneur. Qualité politique mais aussi épistémique acquise au travers de pratiques ritualisées, l’honneur semble pouvoir être au cœur du changement des pratiques dans le monde social. Dans la mesure où les réseaux sociaux sont des espaces de reproductibilité des actes et des discours, ils semblent être des lieux privilégiés pour étudier la ritualisation de pratiques. De plus, le mouvement #MeToo, et plus largement la pratique du hashtag feminism, repose sur des processus de visibilisation collectifs. Ces processus permettent, d’une part, de légitimer la parole individuelle et, d’autre part, de faire apparaître un sujet normatif. Ce sujet constitué performativement au travers d’une action ritualisée semble pouvoir s’opposer en acte à la représentation incapacitante des victimes. During the #MeToo movement, the idea that shame should ‘change sides’ was widely mobilised. The aim of this research is to provide clues as to how this movement moved from ‘being ashamed’ to ‘shaming.’ To this end, we will mobilise the concept of honour. Indeed, the concept of honour, as an active and positive side of shame, allows us to establish the link between shame, action, and representation. Firstly, we rely on the theories on honour of three authors, Hobbes, Berger, and Appiah, to identify the way honour functions. As a political but also epistemic quality acquired through ritualised practices, honour appears able to be at the heart of changing practices in the social world. Insofar as social networks are spaces of reproducibility of acts and discourses, they seem to be privileged places to study the ritualisation of practices. Moreover, the #MeToo movement, and more broadly the practice of the hashtag feminism, is based on collective processes of visibilisation. These processes make it possible, on the one hand, to legitimise individual speech and, on the other, to make a normative subject appear. This subject, constituted performatively through a ritualised action, seems to be able to oppose in act the incapacitating representation of the victims. |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |
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