Cartes et mémoire, droits et relations
Autor: | Sullivan, Sian |
---|---|
Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2022 |
Předmět: |
territoires culturels
gestion communautaire des ressources naturelles (GCRN) gouvernance environnementale néolibérale cartes colonial and postcolonial Namibia néolibéralisme maps droits neoliberalism Damara / ǂNūkhoen community-based natural resource management (CBNRM) identité Namibie coloniale et postcoloniale cultural landscapes Khoekhoegowab memory land neoliberal environmental governance mémoire ǁUbun affect histoire orale sur le terrain rights identity on-site oral history |
Popis: | Le travail de cartographie des nouveaux domaines administratifs en vue de promouvoir la conservation et le développement, ainsi que la redéfinition des droits dans le cadre des nouvelles politiques et concepts de citoyenneté qui émergent de ce processus, sont deux éléments centraux des programmes s’inscrivant dans un mouvement de gouvernance environnementale néolibérale connus sous le nom de « Gestion communautaire des ressources naturelles » (GCRN)[Ndlr : En anglais, « Community-Based Natural Resources Management » (CBNRM)]. Aujourd’hui, nombre d’exemples révèlent les effets complexes, ambigus et souvent contestés des initiatives prises et des processus engagés dans le contexte de cette GCRN. Dans cet article, je m’appuie sur des données historiques et ethnographiques collectées dans le Nord-Ouest de la Namibie, et en particulier relatives aux populations Damara/ǂNūkhoe and ǁUbu, locutrices du Khoekhoegowab, pour, pour interroger ces deux problématiques. En premier lieu, cet article met en lumière l’impact, dans des contextes marqués par le colonialisme et l’apartheid, des réorganisations cartographiques du territoire et des populations sur la mémoire encore vive d’un accès et d’un usage des territoires qui excède les réorganisations et démarcations en question. En second lieu, il met en avant la complexité et la densité des relations conceptuelles, constitutives et affectives avec les territoires aujourd’hui touchés par la création d’unités administratives ou « aires de conservation » liées à la GCRN, relations qui se sont vues affectées et reconfigurées par nombre d’événements passés et par le modèle de gouvernance économique et néolibérale qui s’est fermement implanté dans la région. Reconnaître les disjonctions ainsi créées dans le rapport pratique et conceptuel entre territoires et populations est de nature à permettre une meilleure compréhension de ce qui se voit amplifié ou diminué par les trajectoires mondialistes empruntées par la gouvernance environnementale néolibérale. Plus particulièrement, l’histoire orale qui documente en profondeur les expériences individuelles, et surtout celles des personnes plus âgées inspirées par un retour sur d’anciens lieux d’habitation remémorés, peut historiciser et approfondir la connaissance de territoires culturels complexes qui ont aujourd’hui comme hier une importance cruciale, en termes de protection et de conservation. Mapping new administrative domains for integrating conservation and development, and defining rights in terms of both new policy and the citizenry governed thereby, have been central to postcolonial neoliberal environmental governance programmes known as Community Based Natural Resources Management (CBNRM). Examples now abound of the complex, ambiguous and sometimes contested outcomes of CBNRM initiatives and processes. In this paper I draw on archival, oral history and ethnographic material for north-west Namibia, particularly in relation to indigenous Khoekhoegowab-speaking Damara / ǂNūkhoen and ǁUbun peoples, to explore two issues. First, I highlight the significance of historical colonial and apartheid contexts generating mapped reorganisations of land and human populations for memories of access and use that exceed these reorganisations. Second, I foreground a nexus of conceptual, constitutive and affective relationships with lands now bounded as CBNRM administrative units or ‘conservancies’ that have tended to be disrupted through both past events and as economising neoliberal governance approaches have taken hold in this context. Acknowledging disjunctions in conceptions and experiences of people-land relationships may assist with understanding who and what is amplified or diminished in contemporary globalising trajectories in neoliberal environmental governance. In particular, oral histories recording individual experiences in-depth, especially those of elderly people prompted by return to remembered places of past dwelling, can historicise and deepen recognition of complex cultural landscapes that today carry high conservation value. |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |