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Au sein des armées des Omeyyades de Cordoue, les combattants venus du Maghreb tenaient une place importante, qu’ils fussent motivés par le prestige du djihâd andalou ou par les gratifications distribuées par l’État. Depuis au moins le milieu du iiie/ixe siècle, il y existait notamment une unité formée uniquement de mercenaires tangérois, désignés comme tels dans les sources (al-Ṭanğiyyīn / al-Ṭanğawiyyīn), que les textes médiévaux permettent de suivre sur près d’un siècle, jusqu’au milieu du IVe/Xe siècle. Le recours à ce mercenariat soulève dès lors d’importants questionnements, relatifs aux relations entre Tanger et la péninsule Ibérique à l’époque omeyyade, à l’établissement d’une véritable filière de recrutement, aux besoins socio-politiques expliquant l’emploi de ces mercenaires, ou encore la reformulation d’une identité communautaire « tangéroise » en contexte post-migratoire. Dentro del ejército de los Omeyas de al-Andalus, los soldados procedentes del Magreb tenían un papel importante, motivados por el prestigio del ŷihād andalusí o por las gratificaciones distribuidas por el Estado. Desde la mitad del siglo II/VIII, existía una unidad constituida de mercenarios tangerinos, referidos en las fuentes como al-Ṭanğiyyīn / al-Ṭanğawiyyīn, que los textos medievales mencionan durante casi un siglo, hasta la mitad del siglo IV/X. El recurso al mercenarismo plantea importantes preguntas, relativas a las relaciones entre la ciudad de Tánger y la península Ibérica durante la época omeya, al establecimiento de una verdadera red de reclutamiento, a las necesidades sociopolíticas solucionadas por el empleo de estos mercenarios, o a la reformulación de una identidad comunitaria “tangerina” en un contexto posmigratorio. |