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La théorie de l’État rentier en sociologie a permis de renouveler les analyses des processus en cours dans les pays du Moyen-Orient. Depuis sa fondation, la Jordanie n’a pas pu survivre sans une aide financière extérieure bien que l’économie politique du royaume ait fondamentalement changé depuis le milieu des années 1970. Les rentes étaient distribuées et investies dans la capitale, principalement dans les secteurs commerciaux et de la construction. Cela a provoqué une rapide croissance démographique, accompagnée d’une forte ségrégation spatiale à Amman ces vingt dernières années. En conséquence, le secteur bancaire a connu une très grande importance dans l’économie et la société jordanienne. L’État rentier et l’économie de rente produisent une centralité extrême dans la capitale. C’est là que les conflits de coalition pour la distribution de la rente se produisent et cela explique la poursuite du processus de ségrégation spatiale et sociale à Amman. The sociological theory of the “rentier-state” is an innovative approach to explain and analyse spatial and structural processes at work in the Middle East. Third World “rentier-states” are those which receive gratuitous, periodically extensive, external financial aid. Since its foundation, Jordan has not been able to survive without such aid, despite fundamental structural changes in the political and economic character of the kingdom since the mid-seventies. Rents are distributed and invested in the capital city, mainly in the trade and housing sectors. This has caused rapid demographic growth and spatial segregation in Amman within the last 20 years. The banking sector has thus gained outstanding importance in Jordan’s economy and society. The rentier-state and rentier-economy lead to extreme centrality in the capital city. It is here that struggles for coalitions of distribution of rents mainly take place. From this point of view, the spatial, demographic and social segregation in Amman continues apace. |
