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Autour de l’objet-géosymbole de la Soufrière, volcan actif de Guadeloupe, différents processus de patrimonialisation, de mises en ressources sont à l’œuvre, à la croisée de discours mettant en exergue sa nécessaire protection. L’accent est mis sur le recours à des rhétoriques sur la menace et la sanctuarisation de la nature comme ressource, d’une part, les formes d’appropriation territoriale, d’autre part. Il s’agit de montrer comment la Soufrière fait l’objet de « mises en ressource » concurrentielles par différents acteurs, qui font pourtant tous appel à sa dimension patrimoniale et à son caractère de géosymbole. Ce sont des rapports de force, et de pouvoir, qui sont mis en en lumière. La ressource patrimoniale, ici fortement symbolique, apparaît comme un objet politique, au-delà du « bien commun ».Dans un premier temps, la Soufrière est analysée comme un lieu qui représente un bien commun et revêt donc une dimension rhétorique, puis comment elle est constituée à la fois en ressource du point de vue de la préservation d’un patrimoine naturel mais aussi en tant que capital économique. Un projet touristique privé sur ses flancs, le Volcano Park cristallise les tensions et fait émerger des prises de paroles autour de ce patrimoine, de cette ressource interprétée et appropriée différemment selon les acteurs concernés, que devient la Soufrière. À ces différents acteurs coïncident différentes territorialités correspondant à des appropriations spatiales distinctes, voire concurrentes. |