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L’éclairage des musées apparaît comme un angle mort de la muséologie, où il est le plus souvent considéré comme un facteur de dégradation à maîtriser pour respecter les normes de conservation préventive. Pourtant, les professionnels de l’éclairage muséal revendiquent depuis plusieurs années l’étendue de ce qui est possible avec la lumière, au-delà de protéger et de valoriser les expôts : contribuer à la manière dont les visiteurs perçoivent et reçoivent ces expositions. Dès lors, la question des applications de l’éclairage au musée se pose. Comment la lumière naturelle et artificielle pourrait-elle être considérée sous d’autres perspectives que ses fonctions techniques en muséologie ? Cet article présente et discute les résultats d’une enquête qualitative menée auprès de vingt-et-un musées d’art en Europe. Les conclusions concordent avec la littérature en matière de conservation préventive, mais soulèvent aussi d’autres applications possibles comme l’interprétation et la médiation par la lumière. Ces résultats ouvrent la voie d’une réflexion en muséologie sur les usages communicationnelle de la lumière et suggèrent de nouvelles pistes d’étude de l’éclairage en tant que dispositif stimulant à part entière l’expérience et la compréhension des visiteurs. Museum lighting appears to be a blind spot in museology, as it is most often considered a factor in the deterioration of the works to respect the standards of preventive conservation. However, for the past thirty years, museum lighting professionals have been expanding the extent of what is possible with light, beyond protecting and enhancing the exhibits, to contribute to the way visitors perceive and receive the exhibitions. How can museology better consider the question of lighting applications in museums? This article presents and discusses findings from a qualitative survey of twenty-one art museums in Europe. The findings are consistent with the literature on preventive conservation, but also raise other possible applications, such as interpretation and mediation with light. These results open a way of thinking in museology about the communicational uses of light and suggest new avenues for study of lighting as a device that stimulates the experience and understanding of visitors. |