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L’histoire des créatrices dans la bande dessinée française est méconnue, voire inconnue. On ignore l’héritage qu’elles ont laissé dans une industrie dont le canon est construit par les noms d’un groupe des dessinateurs. En 2005, l’association Mnémosyne plaidait pour initier le chantier de la recherche sur l’histoire du genre et de la BD. Depuis, peu sont les études qui ont été développées. Dans ce contexte, cet article s’intéresse aux legs des créatrices de BD et aux sources à potentiel historique qui peuvent initier de nouveaux chantiers de recherche. Cette réflexion émane d’un travail par échantillonnage théorique (théorie enracinée), qui articule des méthodes mixtes (observation participante, entretiens et travail sur archives) aux épistémologies féministes. Dans un premier temps, cet article présente des pistes pour faire une archéologie des femmes dans la BD. La deuxième partie présente ensuite l’évolution de ces créatrices en France, et leur quête de reconnaissance. Enfin, la troisième partie montre la nécessité de la pratique de l’archive pour penser et consolider l’héritage des femmes dans le neuvième art. The history of women cartoonists in France is little known, if not unknown. The legacy left by these women in an industry whose canon is built by the names of a group of cartoonists is ignored. In 2005, the Mnémosyne association argued in favor of initiating research into the history of gender and the comic industry. Since then, few studies have been developed. In this context, this article focuses on the legacies of female comics creators and on sources with historical potential that can initiate new research projects. This reflection stems from a theoretical sampling (grounded theory), which articulates mixed methods (participant observation, interviews and archival work) with feminist epistemology. Firstly, this article presents some avenues for an archaeology of women in comics. The second part focuses on the evolution of these women creators in France and their quest for recognition. Finally, the third part shows the necessity of the practice of the archive to think and consolidate the legacy of women in the ninth art. |